Retraites : «Ceux qui voudraient abroger la réforme ne disent pas la vérité», estime Élisabeth Borne
"Ceux qui voudraient abroger la réforme ne disent pas la vérité", a estimé Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi, après le départ de la CGT de la table des négociations lancées par le Premier ministre et censées améliorer la controversée réforme des retraites de 2023.
U2P, Force ouvrière, CGT... Après leur départ de la table des négociations lancées par le Premier ministre et censées améliorer la réforme des retraites de 2023, seule cinq organisations restent en piste. Les organisations syndicales et patronales parviendront-elles à faire évoluer la réforme ? Le "conclave" sur les retraites se réunit à nouveau jeudi, dans le flou absolu.
Mardi, François Bayrou a maintenu qu'il ne jugeait "pas possible" tout retour à un âge de départ en retraite à 62 ans. En accord avec le Premier ministre, Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a estimé qu'il fallait "assurer l'équilibre du système de retraite" et que "ceux qui voudraient abroger cette réforme ne disent pas la vérité aux Français".
"Si on abroge la réforme, on abroge aussi les nombreux avantages"
"On ne peut pas abroger cette réforme et revenir à 62 ans, sachant que si on abroge la réforme, on abroge aussi les nombreux avantages, les 7 milliards d'euros davantage, la revalorisation des plus petites pensions, le fait de pouvoir partir plus tôt pour ceux qui ont commencé à travailler tôt, pour ceux qui sont dans des métiers pénibles... Prétendre qu'on peut abroger purement et simplement cette réforme alors que la Cour des Comptes nous a redit que le système n'est pas à l'équilibre et que sa pérennité nécessite qu'il soit à l'équilibre, je pense que ça n'est pas dire la vérité aux Français", a développé la ministre.