Retraites : Élisabeth Borne demande «le retrait» des amendements d'«obstruction» et la fin des «invectives»

Elisabeth Borne
Elisabeth Borne demande "à la fois un retrait des amendements qui n'ont pas d'autre objet que de faire de l'obstruction et de retarder l'avancée du texte, et aussi que les débats se tiennent sur le fond et non pas dans l'invective". © Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Après une série d'incidents à l'Assemblée nationale, ponctués ce lundi par une suspension de séance, la Première ministre Élisabeth Borne a demandé dans la soirée le "retrait" des amendements d'"obstruction" sur le projet de réforme des retraites examiné dans l'hémicycle. "Les Français méritent mieux", a insisté la cheffe du gouvernement.

Élisabeth Borne a demandé lundi soir, dans un entretien à l'AFP, le "retrait" des amendements d'"obstruction" sur le projet de réforme des retraites examiné à l'Assemblée et la fin des "invectives" après une série d'incidents dans l'hémicycle. "On souhaite vraiment qu'il y ait un débat démocratique sur ce texte, qu'on puisse discuter argument contre argument, projet contre projet", a déclaré à l'AFP la Première ministre.

 

Elisabeth Borne demande "à la fois un retrait des amendements qui n'ont pas d'autre objet que de faire de l'obstruction et de retarder l'avancée du texte, et aussi que les débats se tiennent sur le fond et non pas dans l'invective". "Les Français méritent mieux", a insisté la cheffe du gouvernement, en appelant à "ne pas multiplier les amendements" qui retardent l'avancement du texte et "de ne pas multiplier les incidents".

Borne dénonce une volonté "d'empêcher le débat"

"Beaucoup des amendements sont là simplement pour empêcher le débat d'avancer et évidemment je le regrette. Et je demande aux oppositions de permettre que l'examen du texte progresse, que les discussions puissent avoir lieu", a-t-elle ajouté. Rappelant que les députés n'en étaient qu'à l'examen de l'article 2 et qu'il restait "des milliers d'amendements avant le vote de la première partie et l'examen de l'article 7" sur le report de l'âge de 62 à 64 ans, elle a émis le voeu d'"un débat où on comprend les enjeux et on peut mettre aussi en lumière les propositions des uns et des autres".

Au même moment à l'Assemblée, les députés écologistes ont annoncé par la voix de Sandrine Rousseau vouloir "retirer des amendements" pour "avancer". Les débats ont de nouveau dérapé lundi quand un député LFI, Aurélien Saintoul, a traité le ministre du Travail Olivier Dussopt "d'assassin" dans l'hémicycle de l'Assemblée, perturbant l'examen du projet de réforme des retraites déjà ralenti par une pluie d'amendements, après un incident vendredi. Suspension de séance et rappels au règlement, l'Assemblée a retrouvé ses accents de fin de semaine dernière, avec l'exclusion pour quinze jours d'un autre LFI, Thomas Portes, pour un tweet où il s'était mis en scène le pied posé sur un ballon à l'effigie de Olivier Dussopt.