Il n'y a pas d'affaire Richard Ferrand, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, excluant une nouvelle fois la démission du ministre de la Cohésion des territoires fragilisé par les révélations du Canard enchaîné.
Un "débat" mais pas d'"affaire" Ferrand. "Il y a un débat Ferrand, il n'y a pas une affaire Ferrand", a-t-il dit sur franceinfo, ajoutant que ce qu'on reproche à ce soutien de la première heure d'Emmanuel Macron ne "relève absolument pas d'une illégalité quelconque". La publication par le Canard enchaîné de révélations sur les anciennes activités professionnelles de Richard Ferrand et l'emploi d'assistant parlementaire dont a bénéficié son fils, ont entraîné des appels à la démission du ministre, notamment de la part de la présidente du Front national Marine Le Pen.
Un appel d'offre légal en Bretagne. Dans son édition de mercredi, l'hebdomadaire satirique rapporte que les Mutuelles de Bretagne, qu'il a dirigées jusqu'en 2012, ont loué à partir de 2011 des locaux commerciaux appartenant à sa compagne pour un loyer annuel de 42.000 euros.
Christophe Castaner a souligné que Richard Ferrand n'était à l'époque "pas en politique" et que l'appel d'offres répondait aux règles en vigueur, ce qui explique que le Parquet national financier refuse de se saisir de ce dossier. "Il n'y a pas de base légale dans cette affaire et c'est la raison pour laquelle les juges ne s'en saisissent pas", a-t-il dit. Interrogé sur la question de savoir si le parquet de Brest pourrait malgré tout s'en saisir, comme le demandent les Républicains, le porte-parole a répondu : "Si le parquet juge utile d'intervenir, il a toute liberté de le faire."
Pas de tensions internes. Le Canard enchaîné a en outre révélé que l'ex-député avait embauché son fils pendant plusieurs mois, en 2014, comme collaborateur parlementaire. Richard Ferrand, qui a dit jeudi n'avoir "pas une seconde" songé à se retirer, a donc une nouvelle fois obtenu le soutien du gouvernement. Christophe Castaner, qui avait reconnu mercredi que ce dossier tombait "mal", en pleine préparation de la loi sur la moralisation de la vie publique, a démenti vendredi l'existence de tensions internes au gouvernement.