Manuel Valls a déploré mercredi à l'Assemblée l'"incapacité" de la droite et de la gauche à se rassembler sur la réforme constitutionnelle, disant regretter "amèrement" que la droite sénatoriale ait refusé la "main tendue" de la gauche.
Assemblée et Sénat irréconciliables. A l'issue du Conseil des ministres mercredi, François Hollande a en effet annoncé renoncer à la déchéance de nationalité et donc à convoquer un congrès pour sa réforme constitutionnelle. Après quatre mois de débats, les deux chambres paraissaient irréconciliables : le Sénat, à majorité de droite, avait, en effet, adopté la semaine dernière une version différente de celle des députés en rétablissant la déchéance de nationalité pour les seuls binationaux.
"Une main tendue refusée". "La droite sénatoriale s'oppose à une mesure que les Français ont parfaitement compris, l'extension de la déchéance de la nationalité", a déploré le Premier ministre, jugeant qu'il s'agissant d'"une mesure voulue par l'opposition, une mesure que le président de la République et l'exécutif, dépassant les frontières partisanes, ont voulu mettre en oeuvre dans un souci d'unité." Lors des questions au gouvernement, Manuel Valls a conclu : "Cette main tendue a été refusée au Sénat et je le regrette amèrement."