Après avoir évoqué les dossiers chauds comme Lactalis et le futur projet de loi sur l'asile et l'immigration, Richard Ferrand a répondu dimanche lors du Grand rendez-vous Europe 1/C News/Les Echos à des questions sur les tensions qui apparaissent dans sa famille politique. Il a aussi démenti viser la présidence de l'Assemblée nationale.
"On fait un remarquable boulot". "Je ne suis pas une sauterelle", se défend d'abord Richard Ferrand. "J'ai du travail à faire où je suis. Je suis extrêmement fier de présider ce groupe [LREM, ndlr] parce qu'on fait un remarquable boulot. Donc, je ne mets pas le nez à la fenêtre pour voir ce qu'il se passe ailleurs". S'il dément tout de suite s'intéresser au perchoir, le patron des députés de la majorité rappelle une règle qu'il avait proposée après la victoire d'Emmanuel Macron : "les responsabilités pouvaient être remises en cause au bout de deux ans et demie".
Un message pour François de Rugy. "Et lorsque le candidat de notre groupe s'est présenté à la présidence de l'Assemblée nationale [François de Rugy, ndlr], il a fait sien cette règle-là". A mi-mandat, "nous vérifierons donc que les personnes qui occupent les responsabilités ont toujours la confiance des élus". Autrement dit, il pourrait y avoir un vote interne pour prolonger ou non les postes. Et le perchoir pourrait changer d'occupant. François de Rugy est prévenu...
"Un groupe, ce n'est pas un casernement". Mardi, la présidente LREM de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale Brigitte Bourguignon avait indiqué sur LCP qu'"un peu plus d'une trentaine" des 312 députés LREM et apparentés se réunissaient "toutes les semaines", pour "apporter leur pierre à l'édifice dans cette pensée sociale qui commence". "Qu'il y ait des députés qui se rencontrent sur tel ou tel sujets [...] je trouve ça extrêmement bien", juge Richard Ferrand. "Un groupe, ce n'est pas un casernement !"
Ferrand raille Wauquiez, qui "aime bien toujours en rajouter"
Le patron des députés LREM Richard Ferrand a ironisé sur certaines propositions du président des Républicains Laurent Wauquiez, qui "aime bien toujours en rajouter" mais dont les "chansons (...) ne convainquent aucun Français".
"Les Françaises et les Français ont compris que les difficultés de notre pays appelaient un travail subtil, des solutions complexes. Il faut soupeser les choses", a développé Richard Ferrand, en épinglant les "gens qui arrivent avec des slogans", "avec leurs trouvailles". "Si ce qu'a dit Laurent Wauquiez était efficace, cela aurait été fait depuis bien longtemps. Simplement, il veut laisser croire qu'il pourrait mieux faire, surtout quand il est dans l'opposition. Eh bien qu'il y reste longtemps", a ironisé Richard Ferrand.
Laurent Wauquiez a accusé dimanche le gouvernement d'"acharnement contre les classes moyennes", et de "raconter aux Français un monde virtuel bien éloigné de leur vie quotidienne", dans un entretien au Journal du dimanche.