"Rien n'est acquis : François Fillon a mobilisé ses partisans et s'est gardé de tout triomphalisme vendredi soir lors de son dernier meeting à Paris, à deux jours du second tour de la primaire de la droite dont il est le grand favori.
"Je crois en mon projet". "Dimanche, une première manche s'est jouée. Mais rien n'est acquis. Je n'accorde pas plus de crédit à ceux qui me donnent gagnant par avance qu'à ceux qui me donnaient battu, il y a trois semaines... Seulement, je crois en mon projet", a-t-il lancé devant quelque 10.000 personnes (selon les organisateurs) rassemblés Porte de Versailles.
Fillonistes et sarkozystes réunis. De nombreux ténors de la droite et du centre étaient présents, des fillonistes historiques (Gérard Larcher, président du Sénat, Bruno Retailleau, président des sénateurs LR, les députées Valérie Boyer, Isabelle Le Callennec et Jean-François Lamour...), mais aussi des sarkozystes (Eric Woerth, Luc Chatel, Nadine Morano...), ainsi que l'ex-candidat Bruno le Maire ou le centriste Hervé Morin. Pénélope Fillon, l'épouse du candidat, était également présente.
"On accusait bien De Gaulle d'être un dictateur en puissance". "Il y a deux mois, mon projet était considéré par tous comme l'un des plus aboutis. Le voici devenu 'impossible'. Il y a une semaine, j'étais vu comme un réformateur, me voici qualifié 'd'ultra-libéral et de destructeur'. Trente ans que je suis gaulliste, me voici soudainement devenu 'l'ami des extrémistes' et le 'croquemitaine réactionnaire' ! Remarquez, rien de nouveau sous le ciel : on accusait bien De Gaulle d'être un dictateur en puissance. Tout cela, mes amis, ne m'impressionne guère et vous non plus", a-t-il affirmé sous les applaudissements. Selon l'ex-Premier ministre, "tout ceci n'aurait aucune importance (...) Je trace ma route avec mon projet et mes valeurs. N'en déplaise aux caricaturistes, je ne marche pas à l'ombre".