Réduire la part d'électricité produite par le nucléaire de 75% à 50% d'ici à 2025 était l'une des promesses de campagne de François Hollande. Et elle sera tenue, selon Ségolène Royal, "en montant en puissance dans les énergies renouvelables". Mais il n'est pas question pour autant d'abandonner le nucléaire. "Les énergies ne doivent pas être opposées les unes aux autres", a estimé la ministre, invitée sur Europe 1 mercredi. "Il faut les mixer."
Le nucléaire, "c'est notre histoire". Ségolène Royal s'est donc fait l'avocate du modèle énergétique français, basé d'un côté sur les énergies vertes "pour lutter contre le réchauffement climatique" et, de l'autre, sur le "maintien d'un socle nucléaire". "C'est notre histoire. Nous n'allons pas du jour au lendemain annuler des investissements très lourds que les Français ont payés", a souligné la ministre de l'Environnement.
Le décret de fermeture de Fessenheim pris cette année. Celle-ci a par ailleurs promis que le décret d'autorisation de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim serait "pris avant fin 2016". Les autres fermetures dépendront ensuite des décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire. "C'est elle qui dira quels réacteurs doivent être fermés, sur proposition d'EDF", a précisé Ségolène Royal. Concernant les projets de construction d'EPR à Hinkley Point, en Angleterre, la ministre a dit attendre des "preuves complémentaires" de la part d'EDF "que ces investissements très lourds ne seront pas faits au détriment des énergies renouvelables".