Saint Barthélemy et Saint-Martin : Castaner "ne nie pas le sentiment d’insécurité"

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Le porte-parole a assuré dimanche au micro d'Europe 1 que le gouvernement était "hyper-mobilisé" pour gérer la situation après le passage de l'ouragan Irma.
INTERVIEW

Le Premier ministre assure la "mobilisation totale de l’Etat", après le passage d’Irma à Saint-Martin et Saint-Barthélemy. "Tous ceux qui voudraient profiter de la gravité de la situation pour d'ores et déjà faire vivre telle ou telle polémique ne rendent service ni aux populations locales ni à l'ensemble des forces de secours et de l'ordre", a-t-il notamment déclaré à l’issue d’une réunion de crise à l’Elysée samedi, alors que des critiques s’élèvent sur la gestion de la situation par la métropole.

"Je ne nie pas ce sentiment d’insécurité, il est réel", a reconnu de son côté Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, invité dimanche du Grand Rendez-vous d’Europe1/Les Echos/CNews, alors que les pillages sur les deux îles se multiplient.

Des effectifs mobilisés. "Il y a un effet de sidération, il y a un effet extrêmement dur psychologiquement", ajoute-t-il pour justifier les critiques qui ont pu s’élever. Mais "depuis quatre jours, les services publics de l’Etat sont hyper mobilisés", assure-il. "Nous savions depuis quelques jours que le risque était extrêmement élevé. Nous avions mis des militaires, notamment des services de santé, de soin, en Guadeloupe parce qu’il aurait été inopportun de les mobiliser sur le site à risque", explique Christophe Castaner.

"Il y a avait 247 personnes en situation médicale grave : elles ont été immédiatement déportées, transportées et mises en sécurité sanitaire. Celles qui avaient besoin d’être soignées sur place l’ont été, celles qui avaient besoin d’être évacuées l’ont été […]. Il y a 420 gendarmes immédiatement sur place, 80 policiers, 100 militaires et 550 pompiers civils et militaires qui sont mobilisés", a-t-il détaillé.

"Trois compagnies [militaires, Ndlr] vont être immédiatement détachées [sur les cinq déjà mobilisées en Guadeloupe, Ndlr] mais il faut le temps de la traversée. Hier [samedi, Ndlr], il y avait des creux de sept mètres, et on n’envoie pas les militaires sur un bateau quand vous avez des creux de sept mètres", ajoute celui qui est également le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement. "On peut toujours faire plus, mais c’est une île, et on ne peut pas, comme en Floride, organiser une évacuation".