Saisie du Conseil constitutionnel, prise de parole au meeting de Paris... Marine Le Pen ajuste sa riposte

Marine Le Pen ne baisse pas les bras. Après un premier jugement la condamnant à deux ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité, la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale se montre plus déterminée que jamais à se défendre. Dans une interview accordée au Parisien, elle a annoncé son intention de saisir le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l'homme pour contester les décisions judiciaires qui, selon elle, visent à la pénaliser injustement. Elle s'est également exprimée sur son avenir politique, réaffirmant sa volonté de briguer la présidence en 2027. 

Marine Le Pen entend faire valoir ses droits

La cheffe de file du Rassemblement national, très affectée au départ par le jugement rendu contre elle, entend désormais faire valoir ses droits en multipliant les recours. Elle envisage ainsi de saisir le Conseil constitutionnel sur la base d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), tout en introduisant un référé devant la Cour européenne des droits de l'homme. Elle ne compte pas en rester là, et son combat judiciaire ne s’arrêtera pas là.

Dans ses déclarations, Marine Le Pen insiste sur le fait que la décision judiciaire récente a créé un "trouble", sans pour autant envisager un "plan B" pour sa candidature à la présidentielle de 2027. Elle reste donc concentrée sur son objectif : conquérir le pouvoir en 2027, et ce, malgré les obstacles juridiques qui se dressent devant elle. Selon la députée du Pas-de-Calais, ce combat ne fait que renforcer sa détermination. "L'injustice m'a toujours motivée. Quand elle est commise par la justice, cela me donne une force de granit", a-t-elle affirmé avec fermeté dans les colonnes du Parisien.

Une prise de parole lors du meeting de soutien dimanche à Paris

Loin de se contenter d'une approche judiciaire, Marine Le Pen a également intensifié sa mobilisation politique. Dimanche prochain, elle prendra la parole lors d'un grand meeting en plein air à Paris, accompagnée de Jordan Bardella, le président du RN. En parallèle, des opérations de tractage sont prévues dans les régions, et une pétition de soutien a déjà récolté plus de 300.000 signatures, témoignage de la mobilisation de ses partisans.

Malgré les réductions de ses marges de manœuvre, Marine Le Pen continue de mener la bataille sur plusieurs fronts, alliant défense judiciaire et engagement politique sur le terrain. Le RN prépare ainsi sa riposte et tente de capitaliser sur cette dynamique pour asseoir sa position en vue des échéances électorales à venir. La cheffe de file du RN semble bien décidée à ne pas se laisser abattre et à transformer l'adversité en moteur de son action politique.