"Rien n'est acquis", a martelé François Fillon vendredi soir, lors de son dernier meeting à Paris. Pourtant, à quelques heures du verdict final de la primaire de la droite et du centre, tous les voyants sont au vert pour le vainqueur surprise du premier tour. Arrivé en tête avec 44% des voix dimanche dernier, le député de Paris est donné vainqueur du second tour à 61% selon un dernier sondage OpinionWay.
Mais ces chiffres ne suffisent pas à rassurer le favori... et ils n'ont pas abattu l'outsider non plus. "J'ai confiance dans la victoire ! Oui nous allons gagner", a lancé Alain Juppé vendredi, lors de son dernier meeting à Nancy, continuant de cibler la "brutalité" du programme de son adversaire. Tout au long de la journée (et de la soirée !), Europe 1 vous fait vivre le dernier round de la primaire de droite.
Les informations à retenir
- Tous les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et fermeront à 19 heures
- Arrivé en tête avec 44% des voix au premier tour, François Fillon est le grand favori
- La participation était de 2,9 millions de personnes dans 78 % des bureaux de vote à 17 heures
- Les deux candidats ont voté un peu avant 10h30, respectivement à Paris et Bordeaux
19h20 : Le profil des électeurs semblable à celui de dimanche dernier. Pour ce second tour, une question restait en suspens : les électeurs de gauche qui s'étaient déplacés au premier tour, beaucoup pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, allaient-ils retourner aux urnes ce dimanche ? Selon un sondage Elabe pour BFM TV, 15% des personnes qui ont voté au second tour se disent de gauche, 64% de droite ou du centre, 12% sans préférence et 9% proches du Front national. Soit des chiffres assez similaires à ceux du premier tour. "La composition du corps électoral n'est pas de nature à renverser la table, même s'il faut être prudent", note ainsi Jérôme Fourquet sur Europe 1.
19h15 : À qui profite la participation ? La hausse de participation de ce second tour de la primaire à droite inquiète certains, rassure d'autres...et laisse tout le monde perplexe. Et pour cause, nul ne sait à qui cela peut bien profiter. "Soit c'est une mobilisation supplémentaire de l'électorat gauche pour faire barrage à François Fillon, soit on a un apport nouveau d'électeurs de droite qui ne s'étaient pas déplacés la semaine dernière", explique Jérôme Fourquet de l'Ifop sur Europe 1. Au QG de François Fillon, si tous les proches de l'ancien Premier ministre affichent de la sérénité, cette augmentation de la participation n'a pas été sans susciter quelques questions.
19 heures : Fermeture des bureaux de vote et projections de participation. Voilà, c'est fini… ou presque. L'heure de fin du vote est arrivée. Comme la semaine dernière, les électeurs qui se sont présentés à leur bureau avant 19 heures mais n'ont pas encore pu voter pourront le faire. Le dépouillement va ensuite commencer. Les premiers éléments de résultats sont attendus entre 20 heures et 21 heures. François Fillon a prévu de s'exprimer vers 21h30.
Selon une projection Elabe pour BFM TV, entre 4,2 et 4,6 millions de personnes ont participé au second tour de la primaire, soit légèrement plus qu'au premier tour (4,2 millions).
18h43 : Fillonistes et juppéistes préparent leur soirée. Des rassemblements sont organisés à Paris par chacun des deux finalistes de cette primaire. Les supporters de François Fillon investissent la Maison de la chimie, pour avoir plus d'espace que dans le café où ils se réunissaient la semaine dernière. Les militants juppéistes, eux, ont commencé à arriver dans leur QG du 15e arrondissement, dans une ambiance plus crispée, selon notre reporter David Doukhan. Ils continuent cependant d'y croire, évoquant Donald Trump, le Brexit et même la surprise créée par François Fillon la semaine dernière.
C'est à la maison de la chimie que va se dérouler la soirée électorale coté Fillon #laprimairepic.twitter.com/Epz0ElXFHU
— Aurélie Herbemont (@aurelherbemont) 27 novembre 2016
18h21 : La hausse de la participation se tasse. Thierry Solère annonce une participation de 2.926.425 d'électeurs à 17 heures, selon les chiffres qu'ont fait remonter 78% des bureaux de vote mobilisés pour le second tour de cette primaire. Cela représente une hausse de 4,5% par rapport à dimanche dernier. "C'est le signe que les Français ont compris l'enjeu de la primaire", se réjouit Thierry Solère au micro d'Europe 1.
Participation en hausse : "C'est le signe que les Français ont compris l'enjeu de la primaire" @solere92https://t.co/BkPaiQR4Dj#E1Primairepic.twitter.com/epkVrZfxUx
— Europe 1 (@Europe1) 27 novembre 2016
18h15 : De nouveaux visages à Boulogne. Au bureau de l'Hôtel de Ville de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, on observe également une hausse de la participation. Vers 16h30, le nombre de votants était déjà aussi élevé que sur l'ensemble de la journée lors du premier tour, relève Rémi Bostsarron pour Europe 1. De nouveaux électeurs se sont déplacés, selon le vice-président du bureau : "À peu près 30% des gens qui sont venus aujourd'hui n'était pas venus la semaine dernière. Nous verrons ce soir au moment du dépouillement si les équilibres ont changé."
18 heures : Édition spéciale sur Europe 1. Invités, décryptages, reportages… La rédaction d'Europe 1 se mobilise pour vous faire vivre cette soirée qui va désigner le candidat de la droite pour l'élection présidentielle.
Europe 1 Livepar Europe1fr
17h30 : À La Réunion, Le Pen tape sur Fillon. "Au pouvoir, Fillon a été incapable de lutter contre l'islamisme et de rétablir la sécurité." Invitée d'Antenne Réunion à l'occasion d'un déplacement en Outre-mer, la présidente du Front national Marine Le Pen a égratigné François Fillon, favori de ce second tour de la primaire et potentiel adversaire pour l'élection présidentielle. "Fillon a choisi Frédéric Mitterrand comme ministre et l'a gardé après les polémiques sur sa vie sexuelle", attaque-t-elle dans une autre déclaration relayée sur son compte Twitter.
>>EN VIDEO - L'édito d'Antonin André : La percée de François Fillon, une mauvaise nouvelle pour Marine Le Pen
Percée de Fillon : une mauvaise nouvelle pour...par Europe1fr
17h05 : À Pau aussi, mobilisation en hausse. Le flux d'électeurs observé par notre reporter Benjamin Peter au Parc des expositions de Pau montre également une participation supérieure à celle de dimanche dernier. La mobilisation est en hausse d'un peu plus de 15%, avec une augmentation de 30% dans les bureaux qui concentrent les habitants des quartiers populaires de la ville. Pour autant, les files d'attente restent limitées. "Ça y est, on est rodé, on peut faire un troisième tour la semaine prochaine", s'amuse Pauline Roy, responsable de bureau.
16h50 : 200 pièces de 1 centime pour voter. S'agit-il de l'initiative d'un électeur de gauche bien décidé à infiltrer le scrutin organisé par Les Républicains ? D'une simple blague ? De la participation d'un commerçant venu se débarrasser de ses petites pièces ? Le Télégramme relève le drôle de geste d'un électeur de Plonéis, près de Quimper : il s'est bien acquitté de ses frais de participation de 2 euros, mais à coup de pièces de 1 centime ! 200 pièces rouge, le compte y est bien.
Cet électeur de #laprimaire qui paye ses 2 € avec... 200 pièces d'un centime https://t.co/oRE5ehhttS
— Etienne Baldit (@EtienneBaldit) 27 novembre 2016
16h25 : Sur Google, Fillon mène toujours la danse. Dimanche dernier déjà, François Fillon était le candidat le plus recherché sur Google. L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy récidive à l'occasion du second tour. Selon le moteur de recherche américain, François Fillon a attiré 63,4% des requêtes liées aux deux finalistes de cette primaire aujourd'hui entre 9h et 14h, contre 36,6% pour Alain Juppé. Le député de Paris domine son adversaire dans toutes les régions françaises et particulièrement en Île-de-France.
16h05 : Dans le Bas-Rhin, "c'est le carton". Depuis Drulingen, commune rurale du Bas-Rhin, on observe une participation en hausse mais également une meilleure organisation pour ce second tour de la primaire. "Ça se passe plus rapidement même si on a plus de monde", assure au micro d'Arthur Helmbacher Marianne, qui tient le bureau de vote. La semaine dernière, 377 votants s'étaient présentés dans la salle polyvalente, où les habitants de 16 communes alentour sont invitées à voter. Ils sont déjà 290 aujourd'hui à 16h.
15h35 : Pierre Laurent tacle Fillon. Le secrétaire national du Parti communiste s'en prend, lui, au Sarthois, favori du scrutin. "Quand on dit d'un côté, on va supprimer 500.000 fonctionnaires, alors qu'on sait qu'une grande partie travaille dans les hôpitaux et que de l'autre on dit qu'il va falloir continuer à dérembourser les médicaments, laisser aux assurances privées une grande part de la sécurité, ce programme-là, c'est la mort de la Sécurité sociale", juge-t-il dans l'émission "Dimanche politique", sur France 3.
15h20 : Ni l'un ni l'autre pour Philippe Martinez. A quatre heures de la fin du second tour de la primaire, le numéro un de la CGT prévient que "la mobilisation sera d'actualité" si le programme de la droite en matière sociale devait être appliqué, quel que soit le candidat investi. "Les Français sont contre les thèmes forts du programme de monsieur Fillon et monsieur Juppé", affirme le secrétaire général.
15h00 :Participation en hausse à Lille. Selon l'un de nos journalistes, présent dans un bureau du centre de la ville de Martine Aubry, une cinquantaine de bulletins de vote de plus que la semaine dernière étaient comptabilisés en début d'après-midi. Pas de longue file d'attente, en revanche : comme dans beaucoup de villes, les couacs du premier tour ont incité les organisateurs à mieux prévoir le second.
14h50 : Thierry Mariani remercie les électeurs de gauche. Sur Twitter, le député de la 11ème circonscription des Français de l'étranger réagit à la tentation de certains électeurs de gauche de participer au scrutin de la droite et du centre, et rappelle que tout votant doit verser 2 euros.
Merci aux électeurs de Gauche qui participent à nos #Primaires: aucun impact sur le résultat mais leur 2€ financeront nos présidentielles
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 27 novembre 2016
14h35 : Un livre et un vieux film. Cet après-midi, François Fillon s'occupera devant "un vieux film" selon son épouse. Interrogée à la sortie de son bureau de vote de Sablé-sur-Sarthe, Pénélope Fillon a indiqué qu'elle rejoindrait son mari à Paris et choisirait, elle de "lire" en attendant les résultats.
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14h15 : Les partisans de Fillon y croient. A Sablé-sur-Sarthe, le nom du lieu choisi par les partisans de François Fillon pour suivre les résultats de la primaire a des allures de clin d’œil.
A Sablé-sur-Sarthe, fief de #Fillon, on sait choisir le bon endroit pour suivre les résultats... #PrimaireDroite@BFMTVpic.twitter.com/JEKmHHZ6KI
— Patrick Sauce (@SaucePatrick) 27 novembre 2016
13h50 : Confirmation à 17 heures ? Dans les files d'attente des bureaux de vote, plusieurs de nos journalistes ont rencontré des électeurs venus de bonne heure pour éviter de patienter trop longtemps. La mobilisation s'est-elle concentrée sur la matinée ? Un nouveau point de Thierry Solère sur la participation, prévu à 17 heures, devrait permettre de confirmer l'ampleur de la hausse constatée à midi.
13h30 : Sous le soleil. En attendant les premiers résultats, qui devraient être annoncés après 20 heures, Alain Juppé profite du soleil de sa ville, Bordeaux. Il y a voté en famille, ce dimanche matin.
Grand soleil à Bordeaux. Et les Bordelais toujours aussi chaleureux. Soleil dans le cœur !
— Alain Juppé (@alainjuppe) 27 novembre 2016
13h15 : ... Et à Paris. Un autre journaliste d'Europe 1 se trouve dans le quatrième plus important bureau de vote de la capitale, situé dans le 9ème arrondissement. A midi, on y dénombre 10% d'électeurs de plus qu'au premier tour à la même heure.
12h55 : Plus de votants à Sablé-sur-Sarthe... Dans le fief de François Fillon, la participation est en hausse de 12% à midi, selon l'envoyé spécial d'Europe 1. Plus de 1.400 électeurs se sont déjà rendus aux urnes, dont l'épouse et les enfants de l'adversaire d'Alain Juppé.
12h35 : Une participation en hausse. À midi, la participation était de 1,2 million de personnes dans 64% des bureaux de vote, a indiqué Thierry Solère, président du comité d'organisation de la primaire. Soit une hausse de la participation de 10 à 15 % par rapport au premier tour, a-t-il précisé.
12h30 : "La primaire, c’est la parole donnée aux bulles". Invité du Grand Rendez-vous d’Europe 1, Dominique de Villepin porte un regard sévère sur l’exercice auquel se soumet sa famille politique dimanche. L'ancien ministre de Jacques Chirac, qui exclut d'aller voter, estime que les surprises du scrutin sont dangereuses pour la démocratie. "La primaire ne s’inscrit pas, pour moi, dans les institutions de la Ve République. C’est la parole données aux partis politiques, c’est la parole donnée aux bulles ! C’est-à-dire aux sondages, quelque chose que personne ne peut prévoir", a-t-il déclaré.
Villepin : "La primaire, c’est la parole donnée...par Europe1fr
12h05 : Bruno Le Maire a voté Fillon. Le candidat éliminé à l'issue du premier tour a voté, dimanche en fin de matinée, rapporte BFM TV. "Je souhaite la victoire de François Fillon", a-t-il assuré, ajoutant : "le plus important ce soir, c'est le rassemblement".
EN DIRECT - Primaire à droite: Bruno Le Maire a voté et insiste sur "le rassemblement" https://t.co/EW0LfFtfJ7pic.twitter.com/nqNgszabhw
— BFMTV (@BFMTV) 27 novembre 2016
11h55 : "C'est une belle journée". Contrairement à François Fillon, Alain Juppé a répondu aux journalistes qui l'attendaient devant son bureau de vote, s'offrant même un bain de foule après avoir déposé son bulletin. "Ça va plutôt bien, c'est une belle journée", a déclaré le maire de Bordeaux. "C'était une belle campagne, j'ai défendu mes idées jusqu'au bout, j'espère que ça va marcher", a-t-il poursuivi.
11h40 : Un point sur le fond. Il reste un peu plus de sept heures aux électeurs de la droite et du centre pour se rendre aux urnes. Pour ceux qui hésiteraient encore entre les deux candidats, notre comparateur de programmes est consultable ici.
11h20 : Certains territoires d'Outre-mer ont déjà voté. Alors que les bureaux de vote ne sont ouverts que depuis trois heures en métropole, certains territoires d'Outre-mer, comme la Guadeloupe ont déjà voté, samedi, rappelle La 1ère. C'est également le cas des 58.472 Français de l'étranger.
Le 2e tour de #PrimaireDroite a eu lieu samedi en #guadeloupe .Les électeurs se sont déplacés dans les 44 bureaux de vote @guadeloupe_1erepic.twitter.com/neXVZgo2E1
— La1ere.fr (@la1ere) 27 novembre 2016
11h05 : En attendant la participation. Les chiffres de la participation à la mi-journée devraient être connus dans deux heures. En attendant, Thierry Solère insiste sur le fait que l'intérêt pour le scrutin ne faiblit pas au second tour. "400.000 Français nouveaux ont cherché depuis lundi l'adresse de leur bureau de vote" sur le site dédié, a affirmé l'organisateur de la primaire sur Europe 1, dimanche.
10h45 : "J'attends le verdict des électeurs". Face aux nombreux journalistes qui l'attendaient à Paris, François Fillon a choisi de ne pas s'exprimer, indiquant attendre le résultat du scrutin. "J'attends le verdict des électeurs, ce sont eux qui parlent, pas le candidat", a-t-il seulement commenté.
10h31 : Alain Juppé aussi. Quelques minutes après son adversaire, Alain Juppé a voté à Bordeaux.
10h28 : François Fillon a voté ! Tandis que le maire de Bordeaux patiente encore, son adversaire a déjà quitté son bureau de vote parisien.
10h20 : Les finalistes votent. Alain Juppé et François Fillon sont arrivés dans leurs bureaux de vote respectifs, à Bordeaux et à Paris. Le premier patiente dans la file d'attente, le second est déjà passé dans l'isoloir et s'apprête à déposer son bulletin dans l'urne.
10h05 : Une logistique millimétrée. Après de petits incidents liés à la forte participation au premier tour, les organisateurs du scrutin ont revu leur organisation pour assurer le bon déroulé de l'élection, dimanche. Des bulletins supplémentaires ont été commandés et les urnes fermées avec des cadenas, a constaté notre envoyé spécial dans le Pas-de-Calais.
9h45 : Les politiques aux urnes. Valérie Pécresse, soutien d'Alain Juppé, a voté un peu après 9 heures, ce matin. Nathalie Kosciusko-Morizet, éliminée au premier tour, qui a également appelé à voter pour le maire de Bordeaux, s'est rendue aux urnes quelques minutes plus tard. Les votes des deux finalistes de la primaire, eux, sont attendus avant 11 heures.
9h25 : Une question de méthode. Selon le politologue Pascal Perrineau, invité d'Europe 1, dimanche, les programmes de François Fillon et Alain Juppé ne sont "pas si antagonistes qu'on a bien voulu le dire." "Les Français de droite et du centre qui se déplacent vont se prononcer avant tout sur la méthode du changement", a-t-il estimé.
9h05 : Du monde à Nice. Une heure après le début du scrutin, la fréquentation est nettement supérieure à celle de la semaine dernière dans un bureau de vote du centre-ville de Nice où 200 personnes ont déjà voté, selon l'envoyé spécial d'Europe 1. Beaucoup de votants ont attendu longtemps au premier tour et sont venus plus tôt pour s'assurer de patienter moins longtemps.
8h50 : Fillon et Juppé, "sous la carapace". François Fillon, un homme d'humeur égale chaque jour, qui garde toujours ses distances, face à Alain Juppé, conscient de sa valeur, traumatisé par sa condamnation en 2004. La journaliste Catherine Nay, qui a côtoyé les deux hommes tout au long de sa carrière, dresse un portrait croisé des deux finalistes de la primaire.
8h30 : Sarkozy, premier au bureau de vote. L'ancien président de la République, éliminé au premier tour de la primaire, a voté dès 8h15, dimanche matin, devant les caméras de BFM TV. Après avoir reconnu sa défaite, il avait annoncé qu'il se prononcerait pour François Fillon à l'issue du premier tour.
EN DIRECT - Primaire à droite: Nicolas Sarkozy a voté https://t.co/EW0LfFtfJ7pic.twitter.com/O8rdJcWKWO
— BFMTV (@BFMTV) 27 novembre 2016
8h20 : L'enjeu : l'unité. "Le candidat qui sera élu aura une lourde responsabilité : celle de réussir l'unité", prévient Laurent Wauquiez dans une interview au JDD, dimanche. Le président par intérim du parti Les Républicains déplore les récentes passes d'armes entre Alain Juppé et François Fillon, jugeant que "des lignes rouges ont été franchies". La primaire reste selon lui une "réussite".
8h00 : Les bureaux de vote ont ouvert. Le second tour de la primaire est officiellement lancé. Jusqu'à 19 heures, les électeurs peuvent choisir qui de François Fillon ou d'Alain Juppé représentera la droite à l'élection présidentielle de 2017.
Le second tour de la primaire est lancé au @Le_Touquet ! #Primaire2016pic.twitter.com/t6B2cvBjpk
— Hugo Vangrevelynghe (@HugoVangrevelyn) 27 novembre 2016
Les informations pratiques sur le scrutin. Tous les bureaux de vote ouvriront à 8 heures et fermeront à 19 heures. La primaire, ouverte, n'est pas réservée aux adhérents du parti Les Républicains. Toutes les personnes inscrites sur les listes électorales au 31 décembre 2015 peuvent donc voter. C'est également possible pour celles et ceux qui auront 18 ans à la date de l'élection présidentielle. "Pour simplifier le déroulement des opérations électorales, les procurations sont interdites", précisent les règles de la primaire.
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Comment trouver son bureau de vote ? 10.228 bureaux de vote seront ouverts, installés sur tout le territoire. Pour trouver le sien, qui dépend de l'endroit où se trouve son bureau de vote habituel, il suffit de se rendre sur le site internet mis en place par le parti Les Républicains. Les Français de l'étranger, eux, peuvent voter sur Internet, par vote électronique. Pour avoir le droit de glisser son bulletin dans l'urne, il faut débourser deux euros par tour de scrutin et s'engager sur l'honneur en signant une charte qui stipule : "je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m'engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France".
Alain Juppé a-t-il une chance de gagner ? Largement derrière François Fillon après les résultats du premier tour avec seulement 28,6% des voix, Alain Juppé part en mauvaise posture. Nicolas Sarkozy (20,7%), Bruno Le Maire (2,4%) et Jean-Frédéric Poisson (1,5%), arrivés respectivement troisième, cinquième et sixième au soir du premier tour, ont décidé de soutenir François Fillon. Seuls Nathalie Kosciusko-Morizet (2,6%) et Jean-François Copé (0,3%) se sont rangés derrière le maire de Bordeaux.
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Pourtant, Alain Juppé a décidé de "continuer le combat" dimanche dernier. Durant toute la semaine, il a tenté de mettre en lumière la "brutalité" et "l'infaisabilité" du programme de son adversaire. Et c'est effectivement là sa principale fenêtre de tir pour l'emporter. Suppression de 500.000 postes de fonctionnaires, fin du remboursement par la "Sécu" des traitements des maladies "non graves", durée maximum légale du travail portée à 48 heures par semaine dans le privé et à 39 (payées 37) dans le public, suppression de l'adoption plénière pour les couples homosexuels, construction d'un "récit national" dans les programmes scolaires... Le projet de François Fillon, ultra-libéral et conservateur, risque bien de faire peur aux électeurs les moins à droite.
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Qui a le mieux réussi sa dernière semaine de campagne ? Reste que le maire de Bordeaux s'est tiré quelques balles dans le pied cette semaine. En accusant François Fillon de s'être montré flou sur l'avortement (ce qui est en partie faux) ou d'engranger des soutiens à l'extrême droite (ce qui est en partie vraie), Alain Juppé s'est attiré les foudres de son propre camp. "La campagne d’entre-deux tours de Juppé, agressive et parfois mensongère, a été contre-productive et l’a rendu antipathique jusque parmi ses supporters", analysait jeudi l'éditorialiste d'Europe 1, Yves Thréard.
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Et malgré ses approximations sur l'adoption ou les programmes scolaires, François Fillon est sorti vainqueur du débat de jeudi soir : selon un sondage Elabe, 57% des téléspectateurs ont jugé le député de Paris plus convaincant. Faut-il pourtant enterrer la candidature d'Alain Juppé avant l'heure ? "Dimanche sera une autre surprise", promet en tout cas le maire de Bordeaux. Et il aurait tort ne ne pas y croire. Car du Brexit à l'élection de Donald Trump en passant par la victoire de François Fillon dimanche dernier, les scrutins de 2016 ont bien un point commun : ils ont déjoué les pronostics.