Pouvoir d'achat, environnement, santé... Les préoccupations des Françaises sont nombreuses. Parmi elles, la sécurité est une thématique incontournable de la campagne. Sur ce sujet, l'Alliance de gauche du Nouveau Front populaire mise avant tout sur le préventif, avec une vieille recette : la police de proximité. Instaurée par le gouvernement Jospin en 1998, elle sera supprimée cinq ans plus tard par Nicolas Sarkozy.
"Ça part d’une forme d’idéalisme un peu angélique du rôle d’une police qui serait là finalement pour servir de médiateur, de conciliateur pour apaiser les tensions. Mais ce n'est pas ça", explique, au micro d'Europe 1, l’ancien magistrat Georges Fennech. "La police est une police régalienne qui doit faire respecter l’ordre, l’autorité. Vous ne pouvez pas demander à un policier d’avoir une double casquette : celle d’éducateur et celle d’un policier qui fait respecter la loi", poursuit-il.
Vers une "révision" de la doctrine sur l'usage d'arme à feu
Si elle promet globalement davantage de moyens humains pour la police et la justice, l’Alliance de gauche veut aussi, "concilier la protection de la population avec celle des libertés publiques". Cela se traduirait par des mesures visant à réduire les marges de manœuvre des forces de l'ordre, comme la mise en place de récépissés lors des contrôles d'identité, l'interdiction des LBD et des grenades, qualifiées de "mutilantes".
Il y aurait également un nouveau code de déontologie, ou encore une "révision" de la doctrine d’ouverture du feu lors des refus d’obtempérer pour que "cessent les morts", comme c'est écrit noir sur blanc dans le programme.