Alors que la loi d’urgence sanitaire dans le contexte du coronavirus a été adoptée dimanche, et que l'ordonnance est publiée vendredi, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, était l'invitée d'Europe 1 pour détailler les mesures prises par le gouvernement. On compte désormais 730.000 travailleurs en chômage partiel, qui peut être demandé par les entreprises qui ne peuvent pas passer en télétravail. "Il n'y a aucun durcissement", assure la ministre, qui rappelle quand même qu'une "vérification est faite : si les personnes peuvent travailler en télétravail, il n'y a pas de raison que ce soit la solidarité nationale qui paye".
Réponse sous 48H et remboursement 10 jours plus tard
Toutes les autres entreprises peuvent donc faire leur demande de chômage partiel sous 30 jours. "La demande explose par rapport au temps normal. On a 30 jours pour faire sa demande et on est remboursé après coup", explique Muriel Pénicaud.
Elle annonce également que la réponse se fait dans les 48 heures. "Si dans les 48 heures vous n’avez pas de réponse, c’est accepté, et vous êtes remboursé dix jours plus tard", assure-t-elle. "Les banques se sont engagées à faire l'avance pour la fin de mois."
Les artisans et petits entrepreneurs invités à faire la demande
Parmi les 37.000 entreprises qui ont déjà fait la demande, "50% sont des moins de 10 salariés", donc des petites entreprises, précise la ministre, qui enjoint donc les patrons à ne pas licencier. Ces artisans ou petits entrepreneurs ont "tous droit au chômage partiel si leur activité ne peut pas continuer", assure-t-elle. "Dès 1 salarié, cela marche. Cela marche aussi pour vos apprentis, vos CDD, intérimaires. Donc ne licenciez personne !"
Pour rappel, en cas de demande de chômage partiel, le salarié ne travaille pas, "ne perd pas son contrat de travail, mais touche 80% de sa rémunération nette ou 100% s’il est au smic. Toutes ces sommes sont remboursées par le ministère du Travail à l’entreprise", souligne Muriel Pénicaud.