Face à la grève annoncée à la SNCF, "nous tiendrons", quelle que soit la longueur du conflit social pour protester contre le projet de réforme de l'entreprise, a assuré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. "Nous tiendrons" a répondu le ministre au micro de l'émission "Questions politiques" sur France Inter, à la question: "quelle que soit la durée de la grève, vous tiendrez ?".
Les discussions toujours en cours.Disant "penser aux usagers" et rappelant que la suppression du statut des cheminots ne s'appliquerait qu'"aux nouveaux cheminots et pas aux anciens", le ministre a affirmé qu'il ne cachait ni son "étonnement" ni sa "surprise" devant les appels à la grève annoncés "alors que les discussions ne sont pas achevées". "Il faut donner sa chance à la discussion" a-t-il plaidé.
La dette de la SNCF. Vendredi, les syndicats de la SNCF ont annoncé une forme de mobilisation inédite pour tenter de faire pression le plus longtemps possible sur le gouvernement, en misant sur des grèves de deux jours par semaine environ, à partir du 3 avril et jusqu'à fin juin. Le ministre a assuré que la question de la dette de la SNCF serait sur la table des discussions, sans dire précisément si l'Etat était prêt à la reprendre à son compte, tout ou partie. "Si je vous le disais, je serais un piètre négociateur" a-t-il fait valoir.