Le gouvernement affiche sa volonté d'aller "jusqu'au bout". La réforme de la SNCF est "nécessaire" et sera "conduite jusqu'à son terme", a affirmé jeudi la ministre des Transports Élisabeth Borne.
Elle "regrette" la décision de l'intersyndicale. Cette déclaration intervient alors que l'intersyndicale a suspendu sa participation à la concertation qu'elle mène. "Cette posture intervient alors que l'essentiel de la concertation a été menée et qu'elle doit s'achever la semaine prochaine", a dit Élisabeth Borne, ajoutant qu'elle "regrette" cette décision.
L'intersyndicale CGT-Unsa-SUD-CFDT a dit vouloir négocier directement avec le Premier ministre Edouard Philippe, puisque c'est par Matignon qu'ont été annoncées cette semaine la prochaine filialisation de Fret SNCF et la date de fin du recrutement au statut de cheminot, au 1er janvier 2020. "Sans renoncer aux objectifs principaux de la réforme, cette concertation a permis des ouvertures sur les modalités", estime la ministre des Transports. "C'est ce dialogue qui a permis d'élaborer les dispositions législatives votées par l'Assemblée nationale à une écrasante majorité et d'éviter certaines ordonnances", souligne-t-elle.
Poursuite du dialogue "nécessaire". La poursuite du dialogue sera en outre, dit-elle, "nécessaire" pour boucler la convention collective, qui doit être finalisée l'an prochain. C'est également grâce un dialogue entre direction et syndicats que la SNCF doit définir les conditions s'appliquant aux cheminots après la fin de l'embauche au statut, ajoute-t-elle. "L'Etat sera attentif au bon déroulement de ces négociations", souligne Elisabeth Borne.