La sortie de la France de l'utilisation du glyphosate d'ici 2021 est "un engagement clair" d'Emmanuel Macron, a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, assurant que "ce sera fait" même si ce n'est pas "inscrit dans la loi". "L'engagement du président de la République sur la sortie du glyphosate dans trois ans est un engagement clair", a-t-il déclaré sur Franceinfo, après le rejet dans la nuit des amendements, y compris LREM, visant à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate en 2021.
"Partenariat avec les industriels". "On a dit qu'on allait travailler avec l'ensemble des filières, qu'on allait confier à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique, ndlr) le fait de trouver des solutions alternatives à l'usage du glyphosate", a-t-il rappelé. "La France a tenu la dragée haute à ses partenaires européens", a-t-il ajouté, soulignant que si la recommandation de la Commission européenne avait été suivie, "c'était dix ans" avant de voir une sortie. "On a ramené à cinq ans au niveau européen, et le président de la République a pris l'engagement que ce soit trois ans dans l'Hexagone; ce sera fait, ce sera fait en partenariat avec les industriels", a assuré Benjamin Griveaux.
Humiliation pour Nicolas Hulot ? Inscrire "des choses dans la loi (...) n'est pas la garantie que ça arrive", a-t-il estimé : "Faisons un peu confiance, arrêtons en permanence de penser que la contrainte, la sanction, sont les seuls moyens de conduire des politiques publiques efficaces".
Alors qu'on lui faisait remarquer que le rejet des amendements constituait une "humiliation supplémentaire" pour le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, le porte-parole du gouvernement a fait valoir "les avancées par ailleurs" que comporte la loi et estimé qu'"on s'attache toujours au détail, à l'écume, et bien peu au courant". "Nicolas Hulot travaille avec les acteurs des filières et avec l'Inra, et si nous trouvons des solutions industrielles et scientifiques pour permettre que la France sorte du glyphosate dans trois ans, tout le monde y aura gagné", a-t-il conclu.