Dans la fraîcheur d'un mois de novembre, François et Penelope Fillon se sont présentés devant la Cour d'appel de Paris pour la suite de l'affaire du "Penelopegate". L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait été condamné à deux ans de prison ferme pour "détournement de fonds publics" et "abus de biens sociaux" et sa femme à trois ans avec sursis. Lundi, les mots de Penelope puis de François Fillon ont laissé entrevoir leur ligne de défense. Europe 1 s'est rendue à la Cour d'appel de Paris.
A la cour d’appel de Paris pour l’ouverture du procès en appel de F. #Fillon, Pénélope Fillon et Marc Joulaud notamment pour détournement de fonds publics dans l’affaire dite des « emplois fictifs ». @Europe1pic.twitter.com/WlBUlOfX7Y
— Gwladys Laffitte (@Gwwla) November 15, 2021
"J'étais tétanisée", a confié Penelope Fillon
Face à la cour, l'épouse de l'ex-Premier ministre, robe à pois et châle bleu sur les épaules, a expliqué de sa voix faible qu'on lui connaît, avoir fait appel parce qu'elle s'est sentie "ridiculisée, humiliée" lors du premier procès. "J'étais tétanisée au point de ne pas pouvoir m’exprimer comme je l’aurais voulu", précise-t-elle à la barre. "J’avais l’impression qu’il y avait un préjugé sur moi dès le début, et cette fois-ci, j’aimerais vous convaincre de tout ce que j’ai fait durant ces années de travail."
François Fillon, son mari, "retraité" selon ses propres mots, conteste lui aussi le premier jugement, d’une voix plus grave et plus assurée. Mais avant d’entendre ses arguments au cours des débats, son avocat a torpillé l’enquête qu’il cherche à faire annuler. "Il y a quelque chose de pourri dans la procédure, François Fillon n’a pas reçu le même traitement judiciaire que tout autre justiciable", a estimé l'avocat. Il en veut pour preuve les déclarations après le premier procès de l’ex-cheffe du parquet national financiers disant avoir subi des pressions de la part de sa hiérarchie dans cette affaire.