À présent, quel avenir pour la Corse ? C'est sur ce thème que Gérald Darmanin et les élus de l'Île de Beauté se sont réunis jeudi. Le ministre de l'Intérieur a en effet donné le coup d'envoi d'un cycle de huit réunions sur l'avenir, y compris institutionnel, de la Corse, avec une délégation de 20 élus de l'île venus à Paris. Cette première réunion du Comité stratégique sur l'avenir de la Corse, mis en place après le meurtre en prison du militant indépendantiste corse et assassin du préfet Erignac Yvan Colonna, a fixé un calendrier et un programme de travail.
"Il y avait une convergence sur cet agenda et sur ces thèmes. C'est déjà très important. Un gouvernement qui a rappelé que c'est la ligne rouge, c'est évidemment la Corse sans la République et pas deux types de citoyens sur le sol de la République, mais que sinon, évidemment, aucun tabou n'était à écarter", a assuré le ministre de l'Intérieur.
L'ouverture des discussions saluée par Simeoni
Et à la sortie de cette réunion, Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, a salué l'ouverture de ces discussions sur l'avenir de l'île. "La question institutionnelle ne peut pas être distinguée des questions économiques, sociales, culturelles. Les avancées institutionnelles et le statut d'autonomie que nous appelons de nos vœux sont aussi, à notre avis, la réponse la plus efficace pour traiter l'ensemble des problématiques corses", a-t-il réagi.
La prochaine réunion aura lieu "le 16 septembre" et sera consacrée au "modèle économique et social" de l'île et la façon de "diversifier l'économie corse", a-t-il dit. La deuxième sera consacrée à la "spéculation financière, l'urbanisme et le logement" et la troisième, prévue "avant la fin 2022", à "la langue et la culture corses", selon Gérald Darmanin, qui a également annoncé que le rapport de l'Inspection générale de la justice sur la mort d'Yvan Colonna sera rendu la semaine prochaine à Elisabeth Borne.