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Yanis Darras , modifié à
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews ce vendredi matin. Au micro de Romain Desarbres, elle est revenue sur la politique migratoire que veut engager Bruno Retailleau, nouveau ministre de l'Intérieur. Et elle assure : "Je ne suis pas d'accord avec Bruno Retailleau". 

À peine arrivé à l'intérieur, Bruno Retailleau promet déjà de changer les lignes. Le nouveau locataire de Matignon fait de l'immigration un de ses dossiers prioritaires et assure dans une interview, vouloir désormais régulariser "au compte-gouttes". Pour y arriver, celui qui fut sénateur de Vendée a supprimé la circulaire Valls qui permettait la régularisation d'environ 30.000 sans-papiers

"Vous savez, on a déjà tous les outils pour lutter contre l'immigration illégale et surtout pour lutter contre les passeurs. Et donc, de qui parle-t-on avec la circulaire Valls? On parle de femmes et d'hommes qui travaillent en France, qui travaillent dans les cuisines de nos restaurants, qui travaillent pour garder nos enfants, pour prendre soin de nos aînés. Et ce sont souvent les mêmes qui s'inquiètent de la régularisation de ces personnes, qui ont choisi la France et qui prennent leur part de la charge de la collectivité, qui n'accepteraient à aucun prix d'exercer les métiers indispensables qu'ils exercent en France", juge au micro d'Europe 1, Agnès Pannier-Runacher. 

"Trouver des points d'équilibre entre nous"

"Peut-on reprocher à quelqu'un qui travaille, qui est installé depuis des années, qui paye ses cotisations sociales, qui fait le choix de la France, qui s'est intégré, qui parle le français... Peut-on lui reprocher d'être ce qu'il est et de demander à être naturalisé?", poursuit la ministre de la Transition écologique, avant d'ajouter : "Donc non, je ne suis pas d'accord avec Bruno Retailleau, comme sur d'autres sujets", expliquant néanmoins que "nous sommes un gouvernement de coalition avec des familles politiques différentes et que notre objectif, c'est de trouver des points d'équilibre non seulement entre nous, au sein du gouvernement, mais surtout à l'Assemblée nationale et au Sénat", conclut-elle.