"Christiane Taubira est incontestablement une femme remarquable", et "je sais les valeurs qui l'habitent, mais à quatre mois de l'élection présidentielle, je poste une vidéo de trois minutes et je reviens dans un mois, c'est pas totalement à la hauteur des difficultés que rencontre notre pays", a-t-il estimé sur France Bleu, glissant au passage que son initiative vient "après cinq années de retrait de la vie politique".
Jadot ne se retirera pas au profit de Taubira
Christiane Taubira a annoncé vendredi dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, qu'elle "envisage" sa candidature à l'Elysée, disant vouloir "mettre toutes ses forces dans les dernières chances de l'union" de la gauche, aujourd'hui dans "l'impasse" car divisée. Elle a donné "rendez-vous à la mi-janvier" à ses sympathisants.
Yannick Jadot a, lui, exclu tout retrait de sa propre candidature. "Je n'ai pas envisagé d'être candidat ; je suis candidat à l'élection présidentielle", et "on ne rediscutera pas de la candidature écologiste dans la France d'aujourd'hui. Il y aura une candidature écologiste, ce sera la mienne", a-t-il assuré. "Je dis à Christiane Taubira, comme aux autres: venez travailler, avec vos histoires, vos propositions, vos idées, mais autour du projet écologiste et de la candidature écologiste, pas simplement pour essayer de trouver une porte de sortie à une candidature socialiste en difficulté", a-t-il relevé. Invité sur le plateau de Punchline jeudi, Yannick Jadot avait déjà lancé un appel aux socialiste et fait savoir qu'il ne participerait pas à une primaire de la gauche. "On ne fait pas une primaire pour départager Hidalgo et Jadot", a-t-il jugé au micro de Laurence Ferrari.
"Je veux sauver la France"
"Je ne veux pas sauver la gauche, je veux sauver la France", a-t-il insisté, en soulignant que "si les socialistes veulent faire une primaire, libre aux socialistes de faire une primaire" comme la candidate PS Anne Hidalgo l'a proposé. Cette dernière a en outre proposé vendredi aux sept candidats déclarés à gauche un débat télévisé, avant le 15 janvier, pour exposer leurs propositions, leurs "convergences" et leurs "différences".
"Débattons pourquoi pas, mais débattons du projet", a répondu Yannick Jadot, tout en raillant cette proposition de voir débattre les candidats "qui veulent gouverner ensemble et ceux qui ne le veulent pas" selon les mots de la candidate socialiste : "Ca s'appelle la campagne présidentielle", a lancé le candidat EELV. "L'enjeu aujourd'hui, ce n'est pas de se regrouper de manière défensive face à la droite et l'extrême droite ; c'est de porter un grand projet pour les Français", a-t-il encore défendu.