Accueillie en star par les étudiants de l'université de New York vendredi, l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira a refusé d'évoquer clairement son avenir politique, deux jours après sa démission du gouvernement.
"Taubira 2017". Initialement prévu dans le cadre d'un déplacement officiel, ensuite annulé, ce voyage à New York avait finalement été maintenu sur l'insistance de la New York University (NYU), qui l'avait invitée de longue date. Lors de ce passage à NYU, dans le quartier de Greenwich Village, Christiane Taubira a pu constater vendredi, si besoin était, qu'elle n'avait rien perdu de sa popularité auprès d'une partie de la communauté française et francophone, bien au contraire. L'auditorium Tisch de l'école de droit de la faculté, plein, a ainsi salué son entrée par une ovation debout, qui a visiblement ému l'ancienne garde des Sceaux. "On vous aime!", "2017!", ont lancé certains spectateurs à la fin de son intervention.
"Cette question est nulle". Lors d'une séance de questions en fin de séance, plusieurs personnes l'ont pressée de rester impliquée dans la vie politique et de se présenter à l'élection présidentielle de 2017. "Je ne réponds pas à cette question parce qu'elle est nulle et non avenue", a-t-elle répondu un peu plus tard lors d'un court point de presse, en réponse à une nouvelle interrogation sur 2017. "Je participerai à la campagne". Comment ? "Vous verrez bien", a-t-elle dit, visiblement agacée par ce feu de questions tournées sur son avenir politique. "Il y a autre chose d'important que ma destinée", a-t-elle insisté.
Interrogée sur son attitude vis-à-vis de François Hollande une fois sortie du gouvernement, elle a haussé le ton : "Je suis loyale au président de la République et je le demeurerai !" "J'ai une vie politique depuis plusieurs années. Il y a des choses qui se sont arrêtées, il y en a d'autres qui continuent : les engagements, les prises de parole publiques, les choses que j'écris", a-t-elle expliqué. "Je me crée des espaces d'expression et de combat".