La gauche aurait tort de "glisser dans la problématique identitaire" sur fond de poussée des "démagogues" comme Donald Trump ou Marine Le Pen, a estimé dimanche l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, appelant à "revenir à la question sociale".
Elle appelle la gauche "à revenir à la question sociale". Glisser dans la problématique identitaire n'est pas une réponse. Ce n'est pas une réponse dans l'absolu, parce que ce n'est pas le sujet central. Ce n'est pas une réponse de la gauche, par rapport à son histoire, à sa raison d'être", a affirmé l'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 sur France Inter. Elle a appelé la gauche "à revenir à la question sociale, qui est une question réelle, celle des revenus, des conditions du travail, celle des services publics".
"Mon souci, ce n'est pas Manuel Valls". La victoire de Donald Trump mardi à la présidentielle américaine a mis encore un peu plus au premier plan du débat politique français les questions liées à l'immigration et aux effets de la mondialisation, à l'approche de la présidentielle où les sondages prédisent tous la présence de Marine Le Pen au deuxième tour. Le Premier ministre Manuel Valls, qui entend porter un discours de gauche sur les questions d'identité, a ainsi jugé mercredi à l'Assemblée nationale que l'élection de Trump marquait "le besoin de frontières" et "de réguler l'immigration" mais aussi de mieux protéger les classes moyennes dans la mondialisation. "Mon souci, ce n'est pas Manuel Valls, je ne suis pas en guerre contre Manuel Valls, je dis très clairement que la gauche a un idéal", a affirmé Taubira dimanche.