Interrogée avec insistance sur France Inter sur une possible candidature, Christiane Taubira a fini par lâcher : "S'il se dégage que c'est à moi de tenir le gouvernail, de prendre les rênes, de me bander les muscles intellectuels, affectifs et de tenir pour qu'on avance ensemble… [...] C'est une responsabilité dont je ne rêve pas parce que j'aurais moins le temps de lire la nuit, mais voilà."
"Oui, je serai là s'il faut se battre, parce que je suis très inquiète de l'état de nos sociétés, du monde", a ajouté l'ancienne garde des sceaux. Tout en tempérant : "N'allez pas résumer ça en disant que je serai candidate à la prochaine élection présidentielle. Ce n'est pas ce que je dis parce que ce n'est pas ce que je pense."
Le monde a besoin des idéaux de gauche
"Je n'ai pas une vision messianique de la politique et je ne crois pas aux femmes, aux hommes providentiels", a-t-elle expliqué, insistant sur le fait que "le combat politique est un combat collectif". Selon elle, "la gauche reviendra inévitablement pour la raison toute simple que c'est une nécessité, le monde a besoin des idéaux de gauche", notamment de "l'ambition d'égalité".
"La gauche a plus que jamais besoin de Christiane Taubira pour renaître de ses cendres", a réagi sur Twitter Raphaël Glucksmann, ancienne tête de liste PS/Place publique aux européennes de mai dernier.
Candidate du Parti radical de gauche (PRG) à l'élection présidentielle de 2002, Christiane Taubira avait obtenu 2,32 % des voix.