Décidément rien ne va plus entre le Parti communiste et Jean-Luc Mélenchon. Une délégation de la France insoumise va se rendre à la Fête de l’Humanité qui commence vendredi et dure jusqu’à dimanche. Mais pas le député des Bouches-du-Rhône, qui assume de ne pas s’y rendre et sera pour sa part en déplacement à la Réunion à 10.000 kilomètres de là. Une absence qui en dit long sur les rapports entre le leader des insoumis et le PCF qui l'a pourtant soutenu pendant la présidentielle.
Le mauvais souvenir de l'édition 2016. Jean-Luc Mélenchon préfère se faire acclamer à La Réunion plutôt que de se risquer dans le brouhaha de la Fête de l’Huma. Au premier tour de la présidentielle, l’insoumis est arrivé en tête sur l’île devant Marine Le Pen et Emmanuel Macron, un score canon à près de 25% qui lui permet d’espérer un accueil chaleureux. À l’inverse, l’année dernière Jean-Luc Mélenchon avait vu son stand de la France insoumise à la Fête de l’Huma vandalisé. On y avait même répandu des excréments.
Dans l'attente d'un grand mouvement populaire. Cette année, plus que jamais, les conditions de l’union de la gauche se résument ainsi pour Jean-Luc Mélenchon : "derrière moi ou pas du tout". Alors il sèche, au grand dam de Pierre Laurent. Le patron du PCF pointe que beaucoup de militants communistes ont mouillé la chemise la saison dernière pour le candidat Mélenchon et qu’il aurait été élégant de venir à la fête les en remercier. Sauf que respecter l’étiquette entre les appareils ce n’est plus le sujet de Jean-Luc Mélenchon qui ne voit de salut pour la gauche que dans un mouvement populaire, uni derrière lui. Les communistes se consoleront avec la venue de Benoît Hamon, aujourd’hui en rupture de ban avec le PS.
Les socialistes toujours morcelés. L’homme aux 6%, lui, croit toujours à l’union des partis de gauche. Mais son ancienne famille politique ne sera pas très loin sur ses talons : une délégation du PS se rendra également à la Fête de l’Huma avec notamment le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud.