«Une prise de parti un peu rapide», le député RN Kévin Mauvieux réagit à l'appel d'Olivier Véran au jeune Hedi

Le député du Rassemblement national, Kévin Mauvieux. 1:01
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Romain Rouillard (propos recueillis par Mayalène Trémolet) / Crédit photo : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Alors que le policier de la BAC marseillaise, soupçonné de violences sur le jeune Hedi, a été maintenu en détention provisoire ce jeudi, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a contacté le jeune homme pour lui apporter son soutien. Une initiative que dénonce le député RN Kévin Mauvieux au micro d'Europe 1.

C'est un coup de téléphone qui ne passe pas dans les rangs de l'opposition de droite. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, est récemment entrée en contact téléphonique avec le jeune Hedi, gravement blessé par un tir de LBD. L'ancien ministre de la Santé a fait part de sa "sollicitude" et de sa "bienveillance" au jeune homme et lui a souhaité un "prompt rétablissement". Le policier, accusé d'être l'auteur du tir en question, a été maintenu en détention provisoire ce jeudi par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence. Interrogé au micro d'Europe 1, le députée RN de l'Eure, Kévin Mauvieux, condamne cette initiative

"En terme de communication, on peut difficilement faire pire", estime l'élu normand. "Dans une enquête en cours, le gouvernement préfère appeler la personne qui est contre les policiers plutôt que le policier lui-même ou les 800 policiers qui ont été blessés pendant les émeutes", poursuit-il.

 "On a déjà une présomption de culpabilité sur le policier" 

Le parlementaire évoque une "prise de parti un peu rapide" de la part d'Olivier Véran. D'autant plus dans ce contexte peu favorable aux forces de l'ordre, selon lui. "On a déjà une présomption de culpabilité sur le policier qui est resté enfermé pendant cette procédure alors qu'en réalité la procédure n'est pas terminée et que l'enquête est en cours", poursuit Kévin Mauvieux.

Ce coup de fil d'Olivier Véran est de nature à renforcer le "malaise" au sein de la police, estime l'élu du Rassemblement national. Une situation "que l'on connaît depuis quelques semaines et qui fait que les policiers ne se sentent pas du tout soutenus", conclut le député.