À quelques jours des Jeux olympiques, Emmanuel Macron prendra la parole sur France 2 et Radio France. Une prise de parole attendue, plus d'un mois après la dissolution de l'Assemblée nationale. Devant les téléspectateurs, le chef de l'État s'exprimera sur le déroulé des Jeux, mais aussi sur la trêve politique qu'il appelle de ses vœux pendant l'événement.
Prendre en compte des nuances de l'Assemblée nationale
Invité ce mardi matin, le ministre démissionnaire chargé de l'Europe, Jean-Noël Barrot attend avec impatience le début de l'événement. "c'est la première fois depuis un siècle que la France accueille les Jeux olympiques et paralympiques. C'est un événement d'envergure mondiale. Il est donc bien naturel que le président de la République prenne la parole à la veille de la cérémonie d'ouverture", juge-t-il sur le plateau de la Grande interview Europe 1-CNews.
Mais, malgré l'ampleur et l'importance des Jeux, la politique intérieure restera priorité pour les journalistes, estime le député des Yvelines. "J'imagine que les journalistes s'interrogeront sur les questions de politique intérieure. Je crois qu'Emmanuel Macron dira qu'il prendra sa décision (prochainement, ndlr), celle qui lui revient au terme de notre Constitution, qui consiste à nommer un Premier ministre chargé de former un gouvernement qui tienne compte dans sa composition des nuances représentées à l'Assemblée nationale."
Une alliance qui ne semble pas évidente pour tout le monde
"Mais pour ma part, je considère qu'il n'y a qu'une seule majorité susceptible d'apporter à la France la majorité aujourd'hui. Il n'existe qu'une seule majorité qui, arithmétiquement, est susceptible d'apporter la stabilité à notre pays. C'est celle qui va de la gauche modérée à la droite modérée, en passant par le centre", affirme Jean-Noël Barrot.
Un avis partagé par les membres du camp présidentiel, mais largement rejeté à gauche. Le bloc de gauche, réuni sous la bannière du Nouveau Front Populaire, souhaite notamment voir une personnalité de leur rang arriver à Matignon, après être devenue la première force de l'Assemblée nationale.