Université d'été du FN : Marion Maréchal-Le Pen pas favorable à la présence de son grand-père

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M.D. , modifié à
La députée frontiste du Vaucluse est revenue mercredi au micro d’Europe 1 sur la venue de Jean-Marie Le Pen à l'université d'été du parti à Marseille. 
INTERVIEW

Marion Maréchal-Le Pen, candidate du FN en PACA pour les régionales, faisait sa rentrée politique mercredi sur Europe 1. Au micro de Thomas Sotto, la benjamine de l’Assemblée nationale est revenue sur l’exclusion de son grand-père mais aussi sur l’actualité de ces derniers jours : l’attentat déjoué dans le Thalys, les mesures à prendre contre le terrorisme mais aussi la fusillade à Roye qui a coûté la vie à quatre personnes.

La crise au FN : "j’ai essayé d’avoir un rôle de médiatrice". La candidate FN aux régionales est revenue sur la crise au Front National et sur l’expulsion de Jean-Marie Le Pen qu’elle juge comme n’étant pas "la meilleure solution". Soutient-elle la décision de sa tante et du bureau exécutif ? "Je les soutiens de facto", répond-elle, avant de nuancer sur un point : "Je regrette la tournure des événements, j’ai essayé d’avoir un rôle de médiatrice, d’avoir une attitude plus mesurée". "Jean-Marie Le Pen a porté un combat au FN, il a un mérite immense, je trouve dommage qu’on en soit là", explique-t-elle. Interrogée sur la présence de ce dernier aux universités d’Eté du parti le 5 septembre, elle répond : "Vu l’ambiance, je pense que ce ne serait pas la meilleure des solutions".

"Un numéro vert qui existe déjà". La députée du Vaucluse a ensuite été interrogée sur l’attentat manqué dans le Thalys en critiquant la réponse du gouvernement : "La seule chose que nous propose le gouvernement, c’est un numéro vert qui existe déjà". Pour Marion Maréchal-Le Pen, c’est une nouvelle fois la question des frontières et de leur protection qui est posée : "un pays souverain doit pouvoir contrôler qui rentre et se maintient sur son territoire". "Le problème", développe-t-elle, "c’est que l’espace Schengen favorise l’entrée sur le territoire de ce type de profil sans que nous puissions avoir aucun contrôle".

"Je sais bien que Manuel Valls a dit qu’il fallait s’habituer au terrorisme, moi je n’y suis pas résolue", argue-t-elle, en expliquant qu’il "faut remettre en cause le système européen".

Une charte à faire signer aux imams. Marion Maréchal-Le Pen a aussi abordé la question de l’Islam : "Il y a une centaine de mosquées classées salafistes, il y a des imams majoritairement étrangers qui viennent prêcher dans notre pays. Ne serait-il pas temps de clarifier les choses ?", interroge-t-elle. Pour ce faire, la députée propose de faire signer aux imans une chartre de principe, par exemple "sur le fait de pouvoir critiquer les religions y compris l’Islam, sur l’égalité entre les hommes et les femmes, sur le fait que la loi islamique ne prévaut pas sur la Constitution française". "Ces imams qui refuseraient de signer publiquement cette charte ne doivent plus prêcher au sein du territoire français", assure-t-elle.

La formulation d’Alain Vidalies est "maladroite". Interrogée sur la formule d’Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat aux transports, qui sur Europe 1, avait déclaré sur la sécurité dans les transports : "Je préfère que l’on discrimine pour être efficace plutôt que de rester spectateur", Marion Maréchal-Le Pen juge la phrase "maladroite". "Il faut se poser la question à l’envers", poursuit-elle, "est-ce parce qu’il y a un risque même minime de discrimination, qu’il faille se priver d’une mesure, à savoir les contrôles aléatoires, qui peuvent avoir une réelle efficacité pour assurer la sécurité des Français ?" Et de conclure : "Il y a un aspect préventif du contrôle aléatoire. Les forces de l’ordre n’agissent pas au faciès, c’est ridicule".

La fusillade à Roye. Questionnée sur la fusillade de Roye, Marion Maréchal-Le Pen juge l’affaire "triste" et évoque la multiplication des faits divers dans notre pays. "C’est ce que Marine Le Pen appelle très justement 'l’ensauvagement' de la société", conclut-elle.