Tombée sous la barre de 10% dans les sondages, Valérie Pécresse s'est présentée dimanche comme la seule candidate de droite, dans un meeting où elle a appelé les électeurs à "renverser la table" d'ici le premier tour de la présidentielle.
"L'élection n'est pas jouée"
"Il nous reste une semaine pour convaincre, pour renverser la table" et "dimanche prochain, nous allons faire mentir tous ceux qui expliquent que l'élection est jouée", a affirmé la candidate LR, qui avait commencé ce meeting de quelque 5.000 personnes par une minute de silence en hommage à l'Ukraine.
Pour ce dernier grand meeting parisien (un autre est prévu à Lyon jeudi), la candidate LR a de nouveau dénoncé le "scénario cynique" d'Emmanuel Macron qui "veut une nouvelle fois un face-à-face avec les extrêmes pour s'assurer de l'emporter au deuxième tour".
Se présentant comme la seule légataire de la droite face aux "faussaires", elle a répété que le président-candidat "ne porte pas une politique de droite".
"Laver l'affront du Zénith"
"Je dépense donc je suis, voilà le projet d'Emmanuel Macron", a-t-elle raillé, énumérant par contraste ses propres réformes "courageuses" de réduction de la dette et de retraite à 65 ans. Quant aux candidats extrémistes, qualifiés de "démagogues", ils "mèneraient le pays au désordre, à l'impuissance et à la faillite", a-t-elle averti, les jugeant par ailleurs "discrédités" pour leurs discours passés pro-Poutine.
Jeunes sur scène, succession d'orateurs avant elle, et surtout un ton plus personnel: le meeting avait été conçu pour "laver l'affront" du Zénith, le 13 février, qui lui avait valu un déluge de critiques.
"Vous m'avez vu trébucher, me relever, vous avez découvert ma résistance. Je ne lâche rien. Ce courage, je veux le mettre à votre service", a-t-elle lancé, dans ce meeting où le nom de Nicolas Sarkozy, grand absent de la campagne, a été brièvement sifflé avant son arrivée.
Déroulant devant une salle réactive son programme très ferme sur l'immigration et l'ordre, celle qui se présente comme "la vraie candidate du pouvoir d'achat" et veut "rendre l'argent aux Français" a dévoilé une nouvelle mesure pour instaurer "la TVA à 5,5% au lieu de 10% sur les transports collectifs".