Vers un apaisement des tensions entre Paris et Alger ? «On ne doit rien à l'Algérie», estime Robert Ménard
Au micro de La Grande interview Europe 1/CNews, Robert Ménard, maire DVD de Béziers, a salué la reprise du dialogue entre la France et l'Algérie, tout en prônant la fermeté à l'encontre du régime algérien face auquel Paris ne doit pas avoir "mauvaise conscience".
Va-t-on vers une normalisation des relations entre la France et l'Algérie ? Lundi 31 mars, Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont eu une longue conversation téléphonique et ont acté la reprise de la relation diplomatique entre les deux pays. De quoi relancer l'espoir d'une libération prochaine de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné en Algérie à 5 ans de prison ferme.
Une reprise du dialogue qui satisfait Robert Ménard : "Pour libérer quelqu'un, il faut finir par discuter avec les gens qui le mettent en taule [...] je suis content que l'on négocie et j'espère que l'on négociera au mieux", a déclaré ce jeudi le maire DVD de Béziers, invité de La Grande interview Europe 1/CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, il salue également le travail du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, "qui tape du poing sur la table et qui parle comme l'on doit parler" avec le régime algérien qu'il qualifie de "régime de kleptomanes" et de "régime de m*rde".
"Arrêtons de leur donner des droits que les autres n'ont pas"
Et de poursuivre : "Il y en a marre d'avoir de la mauvaise conscience. On ne doit rien à l'Algérie. S'ils veulent être traités comme des adultes, traitons-les comme des adultes et arrêtons de leur donner des droits que les autres n'ont pas".
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, doit se rendre à Alger ce dimanche "afin de donner rapidement à la relation (bilatérale) l'ambition que les deux chefs d'État souhaitent lui conférer", selon un communiqué rédigé par les deux parties. Outre l'emprisonnement de Boualem Sansal, la reconnaissance par Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidentale ainsi que le refus algérien de rapatrier plusieurs de leurs ressortissants sous OQTF ont contribué à détériorer les relations entre les deux pays.