Il dénonce des "délinquants qui dévoient internet pour assouvir leur soif de reconnaissance". Dans les colonnes du Journal du dimanche, Richard Malka, l'avocat de Benjamin Griveaux, revient sur la plainte déposée par son client samedi, au lendemain de la diffusion sur internet de vidéos à caractère sexuel, qui l'a poussé à retirer sa candidature. "Benjamin Griveaux était une cible, parce que très visible dans le cadre de cette campagne", assure-t-il.
Benjamin Griveaux a déposé plainte samedi pour "atteinte à l'intimité de la vie privée". "La première question, c'est de savoir qui est à l'origine de la diffusion de ces images", explique Me Richard Malka, ainsi que de savoir "qui a enregistré et financé" le site sur lequel les images ont été mises en lignes. "Il est important d'engager des poursuites contre les délinquants qui dévoient internet pour assouvir leur soif de reconnaissance", ajoute-t-il.
"Il me paraît évident que Piotr Pavlenski n'a pas agi seul"
Alors que la diffusion de ces vidéos a été revendiquée par l'artiste contestataire russe Piotr Pavlenski, placé en garde à vue samedi dans le cadre d'une autre enquête, concernant des violences commises le soir du 31 décembre, Richard Malka fait part de sa "circonspection sur ses propos mi-provocants mi délirants". "On peut sérieusement s'interroger sur l'état mental d'une personne disant fuir une dictature, choisir la France comme terre d'accueil pour ensuite prétendre qu'il s'agirait également d'une dictature", dit encore l'avocat. Et d'ajouter : "Il me paraît évident qu'il n'a pas agi seul".
Quant à un éventuel lien entre la diffusion de ces images et la campagne municipale, Richard Malka reste évasif. "Si vous suggérez que cela pourrait venir de l'un de ses adversaires, je n'en sais rien et aucun élément ne permet de le penser à ce jour. L'avenir le dira", répond-il au JDD. Mais, assure-t-il, "Benjamin Griveaux était une cible, parce que très visible dans le cadre de cette campagne".
Le revenge porn ? "Pas le sujet"
Enfin, Richard Malka refuse pour l'instant de s'interroger afin de savoir si la diffusion de ces images constitue du piratage ou du "revenge porn". "Ce n'est pas mon sujet. Cela ne fait pas partie des éléments constitutifs de l'infraction. C'est indifférent pour la loi puisque se poser la question, c'est déjà entrer dans la logique de ceux qui font commerce de la vie privée d'aujourd'hui."