Un indicateur qui ne baisse pas, pire, il progresse. On compte 121 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis janvier d'après le collectif "Nous toutes", soit déjà plus que l'an dernier à la même date. Des chiffres glaçants malgré l'arsenal de mesures mis en place par le gouvernement et un milliard d'euros d'investissement. C'est même la grande cause d'Emmanuel Macron depuis son premier mandat. En cette journée internationale contre les violences faites aux femmes, le président est ce vendredi matin à Dijon, pour rencontrer victimes, gendarmes et magistrats. L'objectif : défendre la politique du gouvernement.
"On a l'obligation de faire mieux, mais il y a une dynamique engagée"
L'Élysée met en avant son bilan : la possibilité de recueillir les plaintes à l'hôpital, le financement de nouvelles structures d'accueil, la multiplication des dispositifs de prévention comme les téléphones "grave danger" et les bracelets anti-rapprochements ou encore la plateforme de signalement qui tournent à plein régime.
La quasi-totalité des mesures décidées à l'issue du Grenelle contre les violences conjugales fin 2019 sont complètement mises en œuvre, se félicite l'entourage du président. "On a l'obligation de faire mieux, mais il y a une dynamique engagée", souligne un conseiller. De nouvelles annonces pourraient être faites ce vendredi à Dijon, notamment pour améliorer l'accompagnement des plaignantes par un avocat dès le dépôt de plainte au commissariat. Un comité interministériel sur les violences faites aux femmes se réunira d'ailleurs en janvier prochain, car il reste beaucoup à faire. Selon le ministère de l'Intérieur, 122 féminicides ont été comptabilisés l'année dernière, et sur la même période, 186.800 victimes de violences conjugales ont été recensées.