Violences faites aux femmes : Fabien Roussel veut des règles communes aux partis

Fabien Roussel
Fabien Roussel propose de discuter du sujet avec les dirigeants d'autres partis politiques. © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Le patron du PCF Fabien Roussel a appelé mardi les partis politiques à réfléchir ensemble à un "cadre de règles" internes pour traiter les violences faites aux femmes. Sur ce sujet, "il y a un vide (...) je propose que nous en discutions ensemble, entre dirigeants politiques de gauche, de droite", a proposé le député du Nord.

Le patron du PCF Fabien Roussel a appelé mardi les partis politiques à réfléchir ensemble à un "cadre de règles" internes pour traiter les violences faites aux femmes, en s'appuyant sur une justice qui doit être "rapide" et "spécialisée". Sur ce sujet, "il y a un vide, chacun prend son propre dispositif de lutte contre les violences dans son parti, je propose que nous en discutions ensemble, entre dirigeants politiques de gauche, de droite, nous sommes tous confrontés à ça", a proposé sur BFMTV et RMC le député du Nord, alors que le retrait d'Adrien Quatennens de la coordination de La France insoumise en raison de violences conjugales secoue le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

Une femme accuse Bayou de mauvais comportements, selon Rousseau

Lundi, la députée et finaliste de la primaire écologiste Sandrine Rousseau a rapporté sur France 5 avoir reçu chez elle une femme accusant le secrétaire national d'EELV Julien Bayou de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes". "Aujourd'hui on nous demande à nous, on demande à l'opinion, d'être les procureurs de ces cas, on nous demande à nous, chefs de parti, chefs d'entreprise, responsables de syndicats, d'être les procureurs et de juger et je pense que ce n'est pas à nous de le faire, c'est à la justice de le faire, et rapidement", a expliqué Fabien Roussel.

"On a besoin d'avoir un cadre"

"Est-ce que tout cela doit être rendu public, comme l'a fait Sandrine Rousseau, moi j'ai un doute là-dessus", a-t-il mis en garde, tout en précisant : "Ce que je souhaite, c'est que les femmes soient protégées, qu'elles se sentent en sécurité". "On a besoin d'avoir un cadre, des règles, qui nous permet de savoir comment on agit", a-t-il insisté.

"Il y a une vraie difficulté, c'est que nous sommes amenés à faire la justice sans être la justice, j'appelle sincèrement à ce que l'on puisse y réfléchir collectivement, à créer un cadre pour ça, avec peut-être une justice spécialisée, adaptée pour tenir compte de cette libération de la parole qui nous fait tant de bien après #MeToo", a-t-il poursuivi.