"Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour que nous participions à un tel gouvernement", a assuré lundi le patron du PCF Fabien Roussel, clarifiant sa position alors que les critiques se multiplient à gauche sur sa stratégie de démarquage vis-à-vis de la Nupes. "J'ai clairement dit au président de la République et je ne cesse de le répéter depuis deux jours que quand des communistes rentrent dans un gouvernement, c'est pour défendre les intérêts du monde du travail, des salariés, des travailleurs, l'industrie, nos services publics", a expliqué sur CNews le député du Nord.
"Nous ne voulons pas bloquer"
"Nous ne pouvons pas participer à un gouvernement qui garde comme logique de continuer de défendre les intérêts d'une minorité, la classe des riches, en refusant de mettre en place l'impôt sur la fortune, en refusant d'augmenter les salaires et les retraites et même participer à un gouvernement qui envisagerait d'allonger l'âge de départ en retraite", a-t-il développé.
Fabien Roussel : «Nous ne pouvons pas participer à un gouvernement qui garde comme logique de continuer de défendre les intérêts d’une minorité, la classe des riches» dans #LaMatinalepic.twitter.com/CeWSIyGEAo
— CNEWS (@CNEWS) June 27, 2022
"Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour que nous participions à un tel gouvernement. En revanche, nous ferons tout pour faire en sorte qu'il y ait des mesures prises tout de suite pour le pouvoir d'achat des Français, nous voulons que ça avance, nous ne voulons pas bloquer", a poursuivi Fabien Roussel. "Je ne suis pas élu pour vivre dans l'opposition, je suis élu pour faire des propositions, pour que ça avance, pour que la France des jours heureux, on puisse quand même la toucher du doigt", a-t-il insisté.
Un revirement ?
Dimanche encore, sur LCI, Fabien Roussel s'était montré plus ambigu : "Je ne veux pas dire non parce que je veux que ça avance. Et en même temps, je vois bien que la marche est élevée. Mais il faut avoir cette ambition-là, pour notre pays, pour notre peuple", avait-il dit. Ce qui lui a valu lundi une critique de Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, estimant sur France 2 que Fabien Roussel "s'exprime en son nom propre, car ce n'est pas la position du groupe communiste à l'Assemblée nationale".
"Je ne comprends pas très bien ce que dit Fabien Roussel", lui avait aussi reproché la députée LFI Clémentine Autain dimanche sur BFMTV.
Clémentine Autain: "Je ne comprends pas très bien ce que dit Fabien Roussel, mais je suis convaincue que les communistes n'ont aucune envie de participer à un gouvernement dirigé par le Père Noël des riches" pic.twitter.com/CQ6LHyAN4i
— BFMTV (@BFMTV) June 26, 2022
"Pour les communistes, il n'est pas question d'une participation gouvernementale", a assuré dans L'Humanité le patron du groupe PCF à l'Assemblée André Chassaigne, qui précise que le groupe sera fort finalement de 22 membres avec le renfort de députés ultramarins (contre 16 auparavant).