La campagne pour les européennes de mai 2019 est d’ores et déjà lancée pour Yannick Jadot. Le chef de file d’Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) souhaite axer la campagne sur une "écologie conquérante". "Quand on voit les inégalités qui explosent et les extrêmes droites qui montent partout en Europe, il faut des écologistes pour redonner espoir aux français et protéger leur environnement et leur santé", souligne Yannick Jadot, invité d'Europe 1 Matin.
"L'Europe est détestable à bien des égards." Malgré ce plaidoyer pour l'Europe, Yannick Jadot critique l'influence des lobbys au sein des institutions européennes. "L’Europe est détestable à bien des égards, ces institutions sont détestables", précise-t-il. Une critique qu'il étend également au gouvernement et aux parlementaires français. "La majorité En Marche est gangrenée par les lobbys", estime-t-il. Selon Yannick Jadot, le ministre de l'agriculture Stéphane Travert "défend le lobby du glyphosate".
Yannick Jadot s'est par ailleurs félicité de la décision de la justice américaine qui a condamné la firme Monsanto à payer 289 millions de dollars à un jardinier atteint d'un cancer. EELV s'apprête également à déposer un recours en référé pour faire interdire en France les herbicides au glyphosate.
Pas d'alliance aux européennes avec Benoit Hamon. Yannick Jadot est également revenu sur sa décision de ne pas faire d'alliance aux élections européennes avec le mouvement Génération.s de Benoit Hamon, évoquant le mode de scrutin. "C'est un vote à la proportionnelle à un tour et c'est l'un des seuls scrutins où l'on vote pour ses envies", avance-t-il. Une position déjà critiquée au sein d'EELV. Le porte-parole du mouvement, Julien Bayou, estime sur FranceInfo qu'il faut pouvoir "rediscuter" d'une possible alliance.
Un plan d'investissement de 100 milliards d'euros par an dans les énergies renouvelables. Yannick Jadot a également défendu son plan d'investissement de 100 milliards d'euros par an dans les énergies renouvelables. "Dépendre du soleil ou de l'eau, c'est quand même mieux que de dépendre de Poutine ou des pétromonarchies du Golfe", souligne-t-il, estimant que cela permet également de créer des emplois "à l'échelle locale". Mais comment financer ce plan ? "La Banque centrale européenne sort tous les mois 30 milliards d'euros, ça va essentiellement dans les banques. Je veux que cet argent soit investi dans les trams dans les villes et dans l'économie réelle", souligne-t-il.