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Ebola : "le risque d'épidémie est quasi-nul en France"

Victor Dhollande-Monnier - Mis à jour le . 1 min
© Reuters

Après le premier cas de contagion en Espagne, la crainte d’une propagation du virus Ebola grandit en Europe. 

Le premier cas de contagion en Europe sème la peur. Une aide-soignante d’un hôpital de Madrid a été contaminée après avoir soigné le mois dernier deux missionnaires touchés par Ebola et qui avaient été rapatriés en Espagne. Lundi, un autre chiffre est venu gonfler cette angoisse. Des chercheurs américains avaient en effet estimé à 75% le risque de voir le virus Ebola atteindre la France dans les trois prochaines semaines. Eric Caumes, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, appelle la population à garder son calme.

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Est-ce que la France a des risques d’être touchée par le virus Ebola ?

Etant donné nos relations avec la Guinée, pays francophone, le risque n’est pas nul. Mais il faut raison garder. Même s’il y a quelques personnes porteuses du virus Ebola en France, cela ne veut pas dire qu’il y aura une épidémie. Regardez le cas de l’Espagne où une personne a été touchée par le virus. La patiente a été très bien encadrée et il n’y a pas eu, pour le moment, d’épidémie.

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La France est-elle bien équipée pour prendre en charge un cas d’Ebola ?

Nous ne travaillons pas dans les mêmes conditions que le personnel médical qui est sur le terrain en Guinée, au Liberia ou en Sierra Leone. Nos structures sont très bien adaptées à l’arrivée du virus Ebola, s’il devait arriver. Comme on l’a vu avec l’hôpital Bégin (à Saint-Mandé) qui a accueilli l’infirmière française atteinte d’Ebola, les services spécialisés en maladies infectieuses et tropicales sont extrêmement bien préparés.

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A Boulogne-Billancourt, des parents d’élèves ont retiré leurs enfants de l’école car ils avaient peur de la présence d’un enfant de retour de Guinée. Est-ce que vous comprenez ce genre de psychose ?

Non seulement je la trouve exagérée mais je ne la comprends pas du tout. Dans le cas de l’enfant dans l’école de Boulogne, le service de santé fait particulièrement bien son travail. Les infirmières prennent tous les jours la température de l’enfant. A ce stade-là, le risque de contagiosité est nul. Il faut arrêter cette paranoïa. Et puis il faut rappeler que la contagiosité est faible pour le virus Ebola. Une personne malade peut en contaminer deux en moyenne alors que ce chiffre peut grimper à 15 pour la varicelle ou la rougeole. 

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>> Pourquoi le virus Ebola revient-il maintenant ? 

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