Alimentation, sommeil, activité… ce qu'il faut appliquer pour combattre la fatigue

Fatigue
Un adulte a besoin de 8 heures de sommeil en moyenne. © VOISIN / PHANIE / PHANIE VIA AFP
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Alexandre Dalifard / Crédit photo : VOISIN / PHANIE / PHANIE VIA AFP
Pour combattre la fatigue, il est important de revoir son hygiène de vie. Selon la nutritionniste Laurence Plumey, invitée dans "Bienfait pour vous", pour être en forme, il faut penser à trois piliers : l'alimentation, l'activité physique et le sommeil. Pour l'occasion, la spécialiste donne quelques conseils en mettre en pratique.

La fatigue peut-elle être une conséquence de notre alimentation et hygiène de vie ? Pour Laurence Plumey, médecin nutritionniste et fondatrice d'EPM Nutrition, l'école de Nutrition et Napsothérapie, la réponse est sans appel. Invitée dans Bienfait pour vous, la spécialiste assure que pour être en forme, il faut penser à trois piliers importants : l'alimentation, l'activité physique et le sommeil.

Attention au véganisme

"L'alimentation ? Oui, il peut y avoir des carences, ce qui est la première cause de la fatigue", affirme Laurence Plumey au micro de Julia Vignali et Mélanie Gomez. La spécialiste souligne que le corps est une "machine merveilleuse" qui a besoin tous les jours de protéines, d'acides gras essentiels, de glucides, de 13 vitamines, de six minéraux et d'une multitude d'oligo-éléments. Face à cela, elle alerte sur le véganisme. "C'est le mode alimentaire qui expose le plus aux carences. Pas de viande, pas de poisson et pas de produits laitiers, cela représente un risque élevé de carence en vitamine B12, en vitamine D, en oméga trois, en calcium, et j'en passe", précise-t-elle. Pour elle, quand une personne se lance dans ce mode alimentaire, il faut qu'elle soit encadrée et conseillée. "On ne se lance pas dans le véganisme sur coup de tête. Donc il faut être conseillé pour se supplémenter sur chacun de ces points. Alors qu'en mangeant varié, on n'aurait pas besoin de se supplémenter", assure la nutritionniste.

Pour optimiser son sommeil et être en forme, Laurence Plumey conseille de manger léger le soir. "Il faut éviter les repas riches en sauce, éviter le pain, fromage, le verre de vin ou le dessert sucré. Car tout ceci augmente le temps de séjour dans l'estomac. Entre un repas léger et un repas lourd, il va s'écouler une différence de deux heures. Quand on va au lit avec un estomac qui est toujours en train de digérer, on a du mal à trouver le sommeil", souligne-t-elle. Donc, pour respecter une heure de coucher idéale, il est important de manger entre 19 et 20 heures et aller au lit 3 à 4 heures après avoir mangé.

Un adulte a besoin de 8 heures de sommeil en moyenne

Car pour Laurence Plumey, le sommeil joue un rôle essentiel contre la fatigue. En revanche, les Français dorment de moins en moins ces dernières années. "Les gens se couchent plus souvent après minuit. Et quand ils sont obligés de se lever à 7 heures du matin pour des raisons professionnelles, ça ne leur fait en moyenne que 6 heures de sommeil par nuit alors que le cerveau d'un adulte a besoin de 8 heures en moyenne", affirme-t-elle. Lorsqu'une personne rate un cycle entier par nuit, cela veut dire que par semaine, elle impose à son cerveau une nuit blanche. "Il faut corriger ce manque de sommeil et se coucher systématiquement avant minuit", admet la spécialiste au micro d'Europe 1.

Une heure de marche par jour

Mais pour la fondatrice d'EPM Nutrition, la sédentarité expliquerait bon nombre de fatigue aussi. Selon elle, moins on bouge, plus on est fatigué. "Il faut savoir que 40% du poids de notre corps est représenté par les muscles. Nous avons 600 muscles en nous. C'est comme si nous avions une voiture de sport et qu'on roulait tout le temps à 30 km/h. Donc on est fait pour le mouvement", reconnaît Laurence Plumey. Pour cela, elle conseille de faire une heure de marche par jour et deux à trois séances de renforcement musculaire par semaine. "Quand les muscles sont en action, ils libèrent des hormones dont l'adrénaline qui est extrêmement tonifiante. Et ça libère aussi des endorphines qui sont source de plaisir. Donc, lorsqu'on ne bouge pas, on se prive des deux", déplore la médecin nutritionniste.