La sensibilisation au cancer colorectal sera à l'honneur au mois de mars. En France, il est responsable de 17.000 décès par an. C’est le troisième type de cancer le plus fréquent, et le second en termes de mortalité. Problème : seules 32% des personnes concernées – hommes et femmes âgées de 50 à 74 ans – se font dépister chaque année. Le docteur Jimmy Mohamed explique, mardi dans l'émission Sans rendez-vous sur Europe 1, l'intérêt d'intensifier le dépistage de ce cancer.
5.700 cas précoces pourraient être repérés
Aux Pays-Bas, la proportion atteint le record européen de 70% de dépistage, en Espagne 65%. Un taux similaire en France permettrait de repérer 5.700 cas précoce par an. Le test proposé permet en effet de repérer très tôt une tumeur susceptible de dégénérer. Le cancer colorectal se développe d'abord sur la paroi du colon et du rectum à partir d’une tumeur bénigne appelée polype. Non cancéreuse, celle-ci peut apparaître sans symptôme. Mais peut aussi rester et se transformer en cancer au bout d’une dizaine d’années.
Un test gratuit à faire chez soi
Le test de dépistage est très simple et peut se faire chez soi. Il est 100% pris en charge par l’Assurance maladie. Il n’y a même besoin d’avancer des frais, puisque le kit est remis par un médecin traitant. Il s’effectue par un prélèvement de selles. A l’aide d’un petit bâtonnet, l’échantillon est transvasé dans une boite hermétique. Il suffit ensuit de l’envoyer au labo avec sa fiche d’identification, dans une enveloppe pré-timbrée. Il est recommandé d'effectuer ce test tous les deux ans à partir de 50 ans.
L’idée du dépistage, c’est de repérer le cancer à un stade précoce, pour le traiter le plus tôt possible. Dans ce cas, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. Plus on attend, plus le traitement éventuel sera lourd et contraignant. Pour les personnes ayant des antécédents familiaux ou présentant des facteurs de risques, il est toutefois recommandé de se diriger directement vers la coloscopie.