Il n'est pas le cancer féminin le plus courant et pourtant, chaque année, 2.800 nouveaux cas sont détectés. En 2015, un millier de femmes en sont mortes. "C'est la muqueuse qui va dégénérer et se cancériser", explique le médecin Gérald Kierzek, mardi sur Europe 1.
Le papillomavirus. Une infection est à l'origine de ce cancer : le papillomavirus (HPV). "C'est un virus qui se transmet par voie sexuelle", détaille le spécialiste. Quand il s'installe, il va modifier le col et l'épithélium, qui recouvre le col de l'utérus. Des lésions précancéreuses vont apparaître et vont lentement dégénérées. L'évolution se fait sur dix à quinze ans". D'autres facteurs de risque existent comme le tabac ou d'autres infections sexuellement transmissible, mais ils sont moindres.
Un frottis tous les trois ans. Mais ce cancer pourrait être largement évitable grâce au dépistage. "Les frottis vaginaux réalisés tous les trois ans chez les femmes entre 25 et 65 ans permettent de repérer les anomalies", pointe Gérald Kierzek. Problème, en France, une femme sur deux ne suit pas ces recommandations, selon la Société française de pathologies cervico-vaginales.
Vacciner les jeunes femmes. Il existe également un vaccin contre le papillomavirus destiné à prévenir les lésions précancéreuses du col utérin. Il est recommandé chez les filles de 11 à 15 ans. Or en France, seules 15 % d'entre elles sont vaccinées.