C'est une révolution pour les 4 millions de malades du cancer en France. Le premier prototype de radiothérapie flash est lancé, fruit d'un partenariat entre le CHU de Lausanne, associé à l'entreprise française Théryq. Un procédé révolutionnaire, qui ne dure que le temps d'un battement de cils, contre une vingtaine de minutes pendant plusieurs semaines pour les rayonnements classiques.
Le projet suisse permettrait, en une ou quelques sessions de cinq secondes à peine, d'atteindre les cellules cancéreuses. "Ce temps très court fait la différence", explique le professeur de radio oncologie au CHU de Lausanne, en Suisse, Jean Bourhis. "C'est comme si le tissu sain voyait passer une partie du faisceau, alors que les tumeurs, elles, voyaient passer l'entièreté du faisceau. Ça permet aussi, pour les tumeurs qui sont les plus résistantes, de pouvoir donner plus de doses tout en restant dans des domaines de tolérance tout à fait acceptable", note-t-il.
Les premiers essais cliniques pour 2025
Un espoir donc pour lutter contre les tumeurs multirésistantes à la radiothérapie, alors que près d'un tiers des cancers résistent à la radiothérapie classique. Les rayons pourraient aussi pénétrer sur 20 centimètres dans le corps, assez pour atteindre n'importe quelle tumeur. Les premiers essais cliniques de ce qui semble être une révolution dans la prise en charge des cancers, devraient débuter en 2025.