Ultime round de négociations entre l'assurance-maladie et les médecins libéraux. Au cœur des discussions de cette nouvelle convention, le tarif des consultations. L'assurance-maladie a validé le prix de 30 euros, mais avec plusieurs contreparties. Ainsi, pour obtenir la consultation chez le généraliste à 30 euros, il va falloir que les médecins s'engagent collectivement à en faire plus. L'organisme leur demande par exemple de réduire leur prescription d'antibiotiques de 10 % d'ici 2025 ou encore de prescrire moins d'arrêt maladie. Mais le plus inacceptable pour les médecins traitants, c'est qu'on leur demande aussi de soigner davantage de patients à l'avenir.
Rattrapage de l'inflation
"Augmenter régulièrement sa patientèle de +2% chaque année, alors même que l'on a déjà le plus grand mal à faire face à la demande de soins, on ne voit pas comment on pourrait rajouter des patients aux patients", s'alarme Jérôme Marty, médecin généraliste et président du syndicat UFML, au micro d'Europe 1. Seule solution pour accueillir plus de patient," ne consacrer que 5 à 10 minutes par patient, ce qui n'est pas compatible avec une médecine de qualité", regrette-t-il.
Et Jérôme Marty enfonce le clou, estimant que la consultation à 30 euros ne serait de toute façon qu'un rattrapage de l'inflation. Il rappelle qu'en moyenne, le tarif de la consultation chez le généraliste en Europe est de 45 euros.