Devant ce bar, rue Royale. Amélie et Célia s'apprêtent à déguster leur pintes de bières. Toutes les deux assises, elles ne comprennent pas en quoi l’interdiction de boire debout va diminuer la circulation du virus. "Ca ne change absolument rien de boire debout ou assis. C’est pas pour autant que le Covid ne se déplacera pas en fait." Il y aura juste un peu moins de convivialité, insistent-elles.
La crainte des patrons
En revanche, du côté des patrons, cette nouvelle mesure excède. "Ca décourage les gens de venir dans un bar. Ils ont peur se faire remettre à leur place toute le temps quoi. Même nous, on en a marre de répéter tout le temps : 's'asseoir', 'le masque', 'le pass sanitaire'. On est plus dans un bar pour prendre du plaisir. Ca devient compliqué". Compliqué de devoir encore faire la police. Pour d'autres encore, cette contrainte va surtout créer de nouvelles jauges. "On est un bar un petit peu match de foot et ambiance. Du coup, forcément les gens ne peuvent pas s'asseoir les jours de match de foot quand c'est complet", se désole Hugo, gérant du Chopp’ing.
"Assis, on doit être une soixantaine. Debout, tu peux passer à 80, à 90. Tu peux perdre 30 personnes. Donc forcément, c'est contraignant." Cependant, c'est toujours mieux que de fermer boutique pour ce cafetier. "On ne vas trop se plaindre, surtout quand on voit les restrictions dans d’autres pays."