Pour stopper l'hémorragie, les départs en cascade de l'hôpital, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a annoncé des mesures pour tenter d’endiguer les problèmes d’effectifs dans les hôpitaux. La première : les heures supplémentaires seront payées double tout cet été. Ce "coup de pouce" concernera les agents administratifs, les aide-soignants, les infirmiers et les médecins. Un infirmier en début de carrière pourra toucher 28 euros nets par heure supplémentaire.
Une mesure rejetée par les syndicats
Cette mesure a déjà été utilisée plusieurs fois depuis le début de la crise sanitaire. Mais Thierry Amouroux affirme qu'elle ne permettra pas d'attirer du personnel. "Faire des heures supplémentaires à l’hôpital, ce n'est pas rester une heure de plus ou deux heures de plus", lance le porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers. "C’est venir une journée en plus dans la semaine. Quand vous avez quelques années d’exercice, vous commencez déjà à être usé, et vous n’en rajoutez pas."
Imbroglio autour de la situation des élèves infirmiers
Pour remplir les plannings, les professionnels de santé retraités qui le souhaitent pourront prêter main forte pourront, grâce à des démarches simples : ils auront la possibilité de cumuler leur pension de retraite et un emploi.
Enfin, dernière mesure prise : les élèves infirmiers et aide-soignants n'auront pas à attendre leur remise de diplôme pour exercer. Une annonce qui surprend puisque les infirmiers contactés disent pouvoir travailler le lendemain des résultats grâce à une attestation de réussite.