"Plus tôt on va détecter un cancer, meilleur sera le pronostic et moins lourd sera le traitement", assure Gérald Kierzek, médecin d'Europe 1 mardi. Un dépistage permet de détecter un cancer en l'absence de symptômes. En revanche, ce que l'on appelle "détection précoce" correspond au fait de repérer très tôt les premiers signes du cancer, lorsqu'il est encore ciblé et non métastasé.
Des dépistages spécifiques. Il existe pour cela des dépistages organisés, spécifiques pour certains types de cancers. C'est le cas du cancer du sein : les femmes de 50 à 74 ans doivent subir une mammographie tous les deux ans. Pour le cancer du col de l'utérus, les femmes de 25 à 65 ans peuvent également demander un frottis cervico-vaginal à leurs gynécologues. Dans le cas du cancer colorectal, les hommes et les femmes âgés de 50 à 74 ans peuvent se faire prescrire un test qui consiste à rechercher du sang dans les selles.
Attention à ne pas "sur-dépister". Toutefois, pour le docteur Kierzek, il faut veiller à ne pas "sur-dépister". Le cancer de la prostate, qui évolue très lentement, ne nécessite pas toujours une armada de tests. "On risque de faire des traitements très invasifs pour un cancer qui n’aurait pas fait parler de lui pendant des années", estime le médecin.