Fièvre catarrhale : plus d'un millier d'exploitations touchées en Belgique

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avec AFP
La fièvre catarrhale ovine, maladie virale dite de la "langue bleue", touche désormais près de 1.200 élevages en Belgique, trois fois plus qu'il y a trois semaines, selon les chiffres communiqués mardi par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).

Cette maladie transmissible par un moucheron touche les moutons, mais aussi les bovins, les chèvres ou d'autres ruminants comme les alpagas (cinq cas recensés en Belgique). "Les conditions météorologiques sont favorables au développement du moucheron. Par conséquent, le nombre d'élevages infectés risque d'augmenter dans les jours qui viennent", a précisé l'Afsca.

 

Une situation observée également dans les pays voisins : en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas, premier pays européen où le nouveau sérotype 3 de ce virus a été décelé en septembre 2023. En Belgique, quelque 600 élevages de bovins étaient frappés par le virus à la date du 26 août, autant que pour les ovins, selon l'Afsca qui a fait état d'un chiffre global de 1.192 exploitations touchées.

"Les bêtes ont commencé à tomber l'une après l'autre, à baver, à maigrir..."

La FCO se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits lors de la gestation et parfois par la mort des animaux. Sa détection n'entraîne pas l'abattage des bêtes, contrairement à la grippe aviaire ou à la fièvre aphteuse chez les ruminants. Le virus ne présente aucun risque pour l'homme.

Interrogée par la chaîne belge RTBF, la responsable d'une exploitation de brebis laitières de la région de Namur (centre) a dit redouter "une catastrophe" pour son activité. "Le 8 août, les bêtes ont commencé à tomber l'une après l'autre, à baver, à maigrir, à boiter, du coup, elles ne mangeaient plus et ne faisaient plus de lait", a raconté cette exploitante, Muriel Havenne. "Et qui dit plus de lait, dit plus de fromage, et plus de rentrées d'argent".

Les ruminants peuvent être vaccinés à titre préventif contre le virus. L'Afsca a dit ne pas disposer de données sur sa mortalité, variable d'une exploitation à l'autre.