1:05
  • Copié
Yasmina Kattou / Crédits photo : Pixabay , modifié à
Le discours de politique générale de Gabriel Attal est très attendu du monde agricole, mais aussi du monde de la santé. Les attentes sont très fortes dans ce secteur, en crise depuis plusieurs années. Les soignants espèrent que la santé, deuxième préoccupation des Français, puisse revenir au cœur de la politique. 

C'est aujourd'hui que le Premier ministre, Gabriel Attal, fait son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Ce discours est très attendu par l'ensemble de la classe politique, du monde agricole, mais également du monde de la santé, en crise depuis plusieurs années. Les attentes sont fortes alors qu'aucun ministre délégué ou de secrétaire d'État n'a été nommé pour la santé. 

"Il faut se recentrer sur la gestion de l'urgence"

Le système de soins craque partout, en ville, comme dans les hôpitaux. Les soignants appellent à ce que la santé, seconde préoccupation des Français, revienne au centre de l'attention du gouvernement. Les soignants, de leur côté, ne demandent qu'à pouvoir soigner. Pour le professeur Louis Soulat, vice-président du syndicat Samu Urgence de France, le plus urgent est de se recentrer sur le cœur du métier. 

"On aimerait que l'on parle de la problématique du manque de lits d'hospitalisations pour les patients qui sont admis aux urgences". Selon lui, à Rennes, tous les matins, il y a entre 30 et 40 patients qui attendent sur des brancards pendant plus de 12 heures, par manque de lits. "Il faut que l'on puisse se recentrer sur notre cœur de métier, c'est-à-dire, sur la gestion de l'urgence. Et peut-être qu'on pourra garder nos soignants, rouvrir des lits qui sont fermés, non pas par faute de financement, mais par manque de ressources humaines". 

Libérer du temps médical pour soigner plus 

Le docteur Raphaël Dachicourt, président du Regroupement Autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants, voit dans la formation des futurs médecins, un autre axe très important sur lequel, il attend des réponses : "La première chose, c'est d'investir dans la formation pour pouvoir permettre de former plus de médecins, pour faire face à l'accroissement des besoins de santé". Une autre mesure qui pourrait aider les médecins généralistes serait de libérer du temps médical.

"On a beaucoup de consultations qui consistent simplement à faire un certificat ou un arrêt de travail sans qu'il y ait vraiment de besoins de soins, parce qu'il y a une exigence administrative. C'est du temps médical perdu que l'on pourrait allouer à prendre soin de la population".