Nez qui coule, gorge prise, frilosité… Autant de symptômes classiques de maladies hivernales que beaucoup de Français rencontrent déjà avec la baisse des températures. Alors que la 8e vague de Covid-19 continue de sévir, d'autres virus hivernaux commencent à pointer le bout de leur nez. Sur la semaine du 19 au 25 septembre, le taux d'incidence des cas d'infection respiratoire aiguë (IRA) vus en consultation de médecine générale a été estimé à 127 cas pour 100.000 habitants. Des chiffres qui ont doublé en l'espace de 15 jours.
"On a vu une accélération des pathologies de la sphère ORL. Elle a commencé doucement depuis une quinzaine de jours", confirme Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre. S'il est impossible pour l'heure de parler d'épidémie, certains patients commencent déjà à s'informer pour se protéger de la grippe. "Les patients, âgés notamment, commencent à poser des questions depuis deux ou trois semaines pour savoir quand doivent-ils se faire vacciner", poursuit le médecin.
Immunité en baisse après 3 années de gestes barrières
D'autant que les épidémies de grippe, rhinopharyngite et autres virus pourraient être plus virulentes cette année. La faute à une immunité plus fragile, explique Jean-Paul Stahl, infectiologue. "L'ensemble de la population a été moins fréquemment en contact avec ces virus l'hiver précédent, en raison des mesures sanitaires imposées par le Covid. Donc la population est moins immunisée contre ces virus. C'est un facteur de risque, effectivement, pour une épidémie plus importante. »
L'application de gestes barrières peut toutefois limiter la propagation de ces épidémies, rappelle l'infectiologue. Chaque année, la grippe tue en moyenne entre 8.000 et 10.000 personnes.