Bien dormir est un élément important dans notre quotidien, mais encore plus pour notre santé sur le long terme. Dans une étude parue vendredi dans l'European Heart Journal, des chercheurs de l'INSERM et du centre hospitalier universitaire Vaudois se sont intéressés au lien entre les risques d'AVC et les cinq composantes de notre sommeil : la durée, le chronotype, la fréquence des insomnies, des somnolences diurnes excessives et les apnées du sommeil. D'après cette étude, si on améliore un maximum la qualité de ces cinq acteurs, on réduit de 60% le risque d'accident.
"Améliorer une composante est déjà très bénéfique"
"La durée optimale de sommeil chez l'adulte est autour de 7 à 8 heures par jour, être plutôt du matin, ne pas avoir d'insomnie, ni de somnolence en journée et surtout ne pas avoir d'apnée du sommeil, c'est un cadre optimal, le Graal absolu", selon Jean-Philippe Empana, directeur de recherche INSERM au Centre Cardiovasculaire de Paris. Mais il tient à rassurer la population : "il ne s'agit pas de faire peur aux gens en disant qu'il faut avoir ces cinq composantes à un niveau optimal" pour réduire les risques.
Car il suffit d'améliorer au moins une de ces cinq composantes pour réduire significativement les risques : "quand on améliore déjà une composante du sommeil, comme la durée de sommeil, c'est déjà très bénéfique puisqu'on a une réduction de 20%, ce qui est beaucoup". De plus, "il n'y a pas une composante qui sert plus qu'une autre", elles sont toutes bénéfiques pour la santé.