Aller au travail la boule au ventre était le quotidien de Fabien avant son arrêt maladie. Employé dans l’informatique, il a fait un burn-out à 29 ans, il ne supporte plus la pression constante. "J'ai perdu le sommeil, j'ai perdu l'envie d'aller au travail. Par accumulation, ça a fini par exploser et ça s'est traduit par : 'Je n'y vais plus, je ne veux plus, je donne plus de nouvelles, j'en ai marre'. Et on s'en veut beaucoup", témoigne-t-il au micro d'Europe 1.
Le travail devenu une source d'angoisse
Le mal-être des jeunes en entreprise est un phénomène global. Gabriella a 26 ans. Elle est commerciale. A peine un mois après son embauche, son travail est devenu une source d’angoisse.
"C'est la première fois de ma vie qu'on me prescrivait des anxiolytiques"
"C'est la première fois de ma vie qu'on me prescrivait un traitement, que ce soit des antidépresseurs ou des anxiolytiques. Quand j'en ai parlé un peu autour de moi, à mes copines , je me suis rendu compte qu'en fait, il y en avait beaucoup qui étaient déjà passées par là ou qui se voyaient passer par là pour x raisons", confie-t-elle sur Europe 1. Pour éviter d’en arriver là, une des solutions pour les entreprises serait de repenser leur management, explique Benoit Serre, vice-président de l’association nationale des DRH.
"Le modèle un peu classique, je dirais même ringard, du management du chef. La nouvelle génération ne supporte plus du tout". Et d’ailleurs la Confédération des PME prévoit de publier un code de conduite aux entreprises pour préserver la santé mentale des jeunes salariés.