La comédienne Julie Gayet et la chanteuse Imany ont rejoint la campagne menée par la gynécologue Chrysoula Zacharopoulou pour que l'endométriose ne soit plus une maladie taboue, annonce le magazine Elle de vendredi qui lui consacre un dossier spécial.
Cette maladie, dont souffre plus d'une femme sur dix, est "la première cause d'infertilité", selon la médecin. Elle se caractérise par la présence de cellules d'origine utérine en dehors de l'utérus et qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels entraînant notamment des douleurs et des saignements.
Une maladie taboue. "Parce qu'elle touche aux règles, à la sexualité, cette maladie reste taboue", déplore Imany, qui a révélé en 2014 en être elle-même affectée. "Lorsque la douleur des règles empêche d'aller à l'école, empêche de travailler, lorsque les rapports sexuels sont douloureux, ce n'est pas normal", insiste Imany. Une femme serrant les mâchoires, un bâton entre les dents sous le slogan "Les règles c'est naturel pas la douleur", figure sur l'affiche de la campagne de l'association "ENDOmind".
Une question de droits des femmes. A l'occasion de la journée mondiale de la femme, le 8 mars, Imany donnera un concert au Trianon, à Paris. Les recettes seront versées à l'association. "Si nous avons choisi le 8 mars pour lancer la campagne, ce n'est pas un hasard. La reconnaissance de la souffrance des femmes relève d'abord d'une question de droits des femmes et d'égalité", explique Julie Gayet, marraine du Fonds pour la santé des femmes.
Hillary Clinton et Susan Sarandon. "Quand Hillary Clinton, Susan Sarandon ou Lena Dunham ont témoigné sur leur endométriose, cela a modifié le regard sur la maladie aux États-Unis. Changeons-le aussi en France !", plaide la comédienne. Le trio prévoit d'intervenir dans les lycées à partir de l'automne, avec l'aide de la ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, "pour éduquer les filles dès leur puberté sur le fonctionnement de leur corps".