La grippe s'invite pour les fêtes de fin d'année

Cela fait au moins dix ans que la grippe n'avait pas commencé aussi précocement.
Cela fait au moins dix ans que la grippe n'avait pas commencé aussi précocement. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Mélanie Gomez avec C.O.
Les taux de consultation pour des syndromes grippaux sont en forte augmentation cette semaine par rapport à la semaine précédente, relève le réseau Santé publique France.

L'épidémie cette année commence tôt et fort. Selon les experts de Santé publique France, un réseau d'acteurs assurant la surveillance de la grippe, cela fait au moins dix ans que la grippe n'avait pas commencé aussi précocement. Ces dernières années, la grippe débarquait plutôt début janvier, voire en février l'an dernier. Un début d'épidémie a été constaté en Bretagne et en Île-de-France.

1.300 passages aux urgences. Depuis la semaine dernière, plus de 1.300 passages aux urgences en France, dont une centaine d'hospitalisation ont été enregistrés, selon le réseau Oscour, qui représente 90 % des passages aux urgences en France métropolitaine. Parmi ces patients, la moitié n'étaient pas vaccinés. Il y a même eu deux décès.

Bilan assez lourd. Les virus qui circulent, de type H3N2, "sont les virus qui donnent des épidémies de plus grande taille, en nombre de patients et qui touchent beaucoup les personnes de plus de 65 ans et les jeunes enfants", explique le directeur du centre de référence sur la grippe à Lyon, Bruno Lina. "On peut imaginer qu'en cas de défaut de vaccination la mortalité soit plus importante."

Un vaccin encore possible. "Il est encore possible se faire vacciner contre la grippe mais ce sont les derniers jours. Une fois la piqûre faite, il faut une quinzaine de jours pour être vraiment protégé. Du coup il est possible d'attraper la grippe avant que le vaccin ne fasse effet."