La revue scientifique The Lancet planetary health a publié une étude sur la pollution. A l’échelle mondiale, 50.000 morts pourraient être évitées si les limitations de la pollution de l’air recommandées par l’OMS étaient respectées. Surtout, Paris se classe quatrième parmi les villes où la pollution est la plus meurtrière.
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"Paris c’est la capitale du diesel, malheureusement c’est logique qu’on y retrouve une grosse mortalité, liée à cette pollution", estime Olivier Blond, président de l’association "Respire". En effet, le dioxyde d’azote serait le gaz toxique tuant le plus à Paris. Emis par le trafic automobile et en particulier par les véhicules diesel, il serait responsable, selon l'étude, de 2.575 décès évitables chaque année. "C’est gigantesque", s’exclame Olivier Blond. "Cela donne une idée de l’importance de la crise face à laquelle on est aujourd’hui, une crise relativement silencieuse."
Des mesures pour interdire le diesel à Paris ?
Pour l'instant, les engagements les plus ambitieux pris par la maire de Paris, Anne Hidalgo, sont l'interdiction du diesel d'ici à 2024 et des véhicules à essence d'ici 2030. Reste désormais à les rendre effectives.
Les chercheurs ont mesuré un autre polluant : les particules fines les PM2.5, émises notamment par les feux de cheminée, les rejets agricoles industriels. La situation est moins catastrophique puisque Paris se classe au 370e rang sur un millier de villes environ.